The Russian ship ‘Shtandart’ is continuing its campaign against EU sanctions by demanding a new port of call in Finistère, Brittany. Vladimir Martus is resorting to his usual harassment and humanitarian blackmail. Here is the action plan we are proposing to the Maritime Prefect, Commander-in-Chief for the Atlantic, and the Prefect of Finistère to put a definitive end to the mission of interference and destabilisation, of which Martus is the hero for the Kremlin’s propaganda agencies, thanks to his bullying of the French and European authorities.
To the attention of : Vice-Admiral Jean-François Quérat, Maritime Prefect, Commander-in-Chief for the Atlantic Mr Alain Espinasse, Prefect of Finistère
Copy to : European Commission, Quai d’Orsay, Maritime Prefecture Channel – North Sea, Prefecture of the Manche department, Press
17th August 2024,
Admiral, Mr Prefect of Finistère,
On his company’s website, Vladimir Martus, captain of the Russian vessel ‘Shtandart’, offers commercial services1 to destinations where he is not allowed to dock.
Vladimir Martus is knowingly putting his passengers at risk in order to blackmail and harass the French authorities. The Maritime Prefect for the Atlantic and, potentially, the Maritime Prefect for the Channel and North Sea are particularly targeted. The same applies to the Prefect of Finistère. It might soon be true for the Prefect of the Manche département.
We believe that, as in Spain2, the ‘Shtandart’ should be allowed, under guard and for a limited time, to berth. There, Vladimir Martus should be arrested for deliberately and repeatedly endangering the lives of others before being deported to the country of which he is a citizen. It would be wise to notify him of a future ban from France. Passengers who are minors should be returned home at the shipowner’s expense.
After this final refuelling, the ‘Shtandart’, banned from French territorial waters, will have to sail to St Petersburg or to a port not subject to European sanctions. The nearest is Tangiers in Morocco, where the ‘Shtandart’ already called in March and April 202434.
On board, during the eviction trip, authority would be exercised by a Vladimir Martus’ first mate, if one is available and sufficiently qualified, or by a professional skipper paid by the shipowner. For greater ease and speed, a route under engine supported by the brigantine could be envisaged. The 26 m hull is, in fact, overpowered by two 560 hp Volvo engines, ensuring a top speed of 13 knots. Vladimir Martus was delighted to claim that his combined yacht had more power than the large Russian tall ship ‘Mir’ (109.2 m, 2,385 t).
In our opinion, we must avoid seizing the vessel itself. Such an option would be a source of embarrassment and expense, and could even lead to public disorder. It is possible to predict a situation where Maria Martus, the shipowner according to Vladimir Martus’ statement to the court in Rennes5, refuses to cover the costs of the ship eviction, the deportation of Martus and the repatriation of underage passengers. In this case, in accordance with European regulations6, it would be appropriate to ask the German authorities to seize the funds of « Martus TV GmbH7», domiciled in Hamburg. This company is the one that collects the payments8 received for the ‘Shtandart’ services provided in breach of the 5th round of the sanctions.
Action must be taken without delay. The threat and nuisance posed by the current situation of the ‘Shtandart’ should not be underestimated. Its campaign of interference and destabilisation specifically targets the maritime environment, where Martus has numerous Trojan horses9, as well as public opinion more generally. The man who presents himself as a ‘dissident’ has unleashed a true nationalist enthusiasm in the Russian media and the Kremlin’s propaganda organs (RBC, TASS, Ria Novosti, RT, Sputnik…) with which he is in almost daily contact. His mission is clear. All you need to do is see the hundreds of articles that have appeared about him since the beginning of July 2024. Vladimir Martus is the hero of the sanctions fraud and the challenging of French and European authorities. By way of example, we could mention :
Le navire russe « Shtandart » poursuit sa campagne contre les sanctions UE en exigeant une nouvelle escale dans un port finistérien. Vladimir Martus a recours à ses habituels harcèlement et chantage humanitaire. Voici le plan d’action que nous proposons au Préfet Maritime, Commandant en chef pour l’Atlantique, et au Préfet du Finistère afin de mettre un terme définitif à la mission d’ingérence et de déstabilisation, dont Martus est le héros pour les officines propagandistes du Kremlin, grâce à sa remise en cause des autorités françaises et européennes.
À l’attention de : Vice-Amiral d’escadre Jean-François Quérat, Préfet Maritime, Commandant en chef pour l’Atlantique Monsieur Alain Espinasse, Préfet du Finistère
Copie : Commission européenne, Quai d’Orsay, Préfecture maritime Manche – mer du Nord, Préfecture du département de la Manche, Presse
Le 17 août 2024,
Amiral, Monsieur le Préfet,
Vladimir Martus, chef de bord du navire russe « Shtandart », sur le site web de son entreprise, propose des prestations commerciales1 vers des destinations où il a interdiction d’accoster.
Vladimir Martus met sciemment ses passagers en péril pour mieux exercer chantage et harcèlement à l’égard des autorités françaises. Le Préfet maritime de la région Atlantique et, potentiellement, celui de la région Manche sont particulièrement visés. Il en est de même du préfet du Finistère. Il en sera bientôt ainsi pour le préfet du département de la Manche.
Nous pensons que, comme en Espagne2, le « Shtandart » doit être autorisé, sous bonne garde et pour un temps limité, à venir à quai. Là, Vladimir Martus doit être arrêté, pour mise en danger délibérée et répétée de la vie d’autrui avant d’être expulsé vers le pays, dont il est citoyen. Il serait judicieux de lui notifier une interdiction future du territoire national. Les passagers mineurs doivent être retournés à leur domicile aux frais de l’armateur.
À l’issue de cet ultime ravitaillement, le « Shtandart », banni des eaux territoriales françaises, devra faire route vers Saint-Pétersbourg ou vers un port non soumis aux sanctions européennes. On peut proposer le plus proche, Tanger, au Maroc, où le « Shtandart » a déjà fait escale en mars et en avril 202434.
À bord, pendant le convoyage, l’autorité serait exercée par un second de Vladimir Martus, s’il en existe un de disponible et de suffisamment qualifié, ou par un skipper professionnel rémunéré par l’armateur. Pour plus de facilité et de rapidité, on peut envisager une route faite au moteur appuyé par la brigantine. La coque de 26 m est, en effet, sur-motorisée par deux moteurs Volvo de 560 chevaux, assurant une vitesse de pointe de 13 nœuds. Vladimir Martus s’est d’ailleurs félicité du fait que son voilier mixte disposait de plus de puissance que le grand voilier russe « Mir » (109,2 m, 2 385 t).
À notre avis, il faut éviter une saisie du navire lui-même. Une telle option serait source d’embarras et de dépenses, voire de risques de troubles à l’ordre public. Il est possible d’envisager l’hypothèse où Mme Maria Martus, l’armateur selon les dires de Vladimir Martus au tribunal de Rennes5, refuserait de prendre en charge les frais du convoyage et le coût de l’expulsion ainsi que des rapatriements. Dans ce cas, en accord avec la réglementation européenne6, il serait opportun de solliciter les autorités allemandes afin de saisir les fonds de la Sarl « Martus TV GmbH7 », domiciliée à Hambourg. Cette société est celle qui encaisse les paiements8 reçus en rémunération des prestations du « Shtandart » réalisées en infraction avec le 5e volet des sanctions.
Il convient d’agir sans tarder. On souligne que la menace et la nuisance représentées par la situation actuelle du « Shtandart » ne doivent pas être sous-estimées. Sa campagne d’ingérence et de déstabilisation cible spécifiquement le milieu maritime, où Martus dispose de nombreux chevaux de Troie9, ainsi que l’opinion publique plus généralement. Celui qui se présente comme un « dissident » déchaîne un véritable enthousiasme nationaliste de la part de la presse russe et des organes de propagande du Kremlin (RBC, TASS, Ria Nosti, RT, Sputnik…) avec lesquels il est en contact quasi-quotidien. Sa mission est claire. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir les centaines d’articles parus à son sujet depuis le début du mois de juillet 2024. Vladimir Martus y est le héros de la fraude aux sanctions et de la remise en cause des autorités françaises ou européennes. À titre d’exemple, nous mentionnerons :
To the attention of: European Commission DG for Financial Stability, Financial Services and Capital Markets Union (FISMA)
August 12, 2024
Dear Madam, Dear Sir,
Thank you for your letter of 12 July, which is attached. As you announced following the clarification provided by the 14th part of the sanctions, on 24 June 2024, « Any replica of a historic ship flying the Russian flag or having flown the Russian flag before 24 February 2022 may not call at a port of a Member State ». The aim was to put an end to the misleading rewriting of the Union’s regulations by the network of influence of the Russian ship Shtandart operating within the French State apparatus. In some « départements » (counties), the clarification has been taken into account. On the other hand, the sanctions fraud continues in La Rochelle with the complicity of Brice Blondel, Prefect of Charente-Maritime. The stopover on 5 and 6 August bears witness to this.
The regulatory framework for the Shtandart‘s illegal stopover in La Rochelle is unambiguous.
France allowed the Russian sailing frigate Shtandart to dock in its port despite EU sanctions over Moscow’s full-scale invasion of Ukraine, AFP reported on Aug. 7, citing an unnamed port source.
The ban on access to EU ports, which applies to the Shtandart, may be subject to exceptions in the event of an emergency. But the grounds of such exceptions are precisely defined.
Council Regulation (EU) No 833/2014, article 3ea 4. Paragraphs 1 and 1a shall not apply in the case of a vessel in need of assistance seeking a place of refuge, of an emergency port call for reasons of maritime safety, or for saving life at sea.
Inciting or aiding and abetting the commission of these offences is also punishable. In this context, being a public official is an aggravating circumstance.
Entering La Rochelle harbour on 5 August 2024, Shtandart had no shortage of water, food or fuel.
As a result of various infringements, the Shtandart was banned from Spanish territorial waters and expelled on 27 July 20241. The Russian vessel was nevertheless able to make a stopover in Cee, Cape Finisterre, Spain, on 30 July. The aim was to refuel the vessel in order to sail to Belfast, Northern Ireland, free of European sanctions. At least, that’s what the Spanish authorities have been told.
In its request, dated last Sunday (27/07/2024), the Shtandart asked for shelter for docking or anchoring in Spain due to a technical problem with an electrical generator. The request, extended yesterday (29/07), adds that for the planned voyage to Belfast (Northern Ireland), it needs more food and water for a crew of eleven, including two teenagers.
The General Director of the Merchant Navy, Gustavo Santana Hernández,… considered that maritime safety could be affected on its journey to Belfast, some 750 nautical miles away. This is why the forced stopover was authorised in the port of Cee.
From Cee to La Rochelle, it’s 400 nautical miles. So Shtandart, bunkered for almost twice that distance, can’t be short of anything when it passes through the « Bassin des Chalutiers » lock.
The Shtandart in the Bassin des Chalutiers, La Rochelle, 6 August 2024 – Photo No Shtandart In Europe.
On 5 August 2024, Shtandart was not in La Rochelle by accident or for an emergency. The illegal stopover was planned in advance.
Shortly after setting sail from Cee, passing Corcubión (CCN) on 30 July at 12:28 UTC, the Shtandart indicated on Marine Traffic that it was no longer heading for Belfast, but for the port of La Rochelle La Pallice (LPE). This is a destination prohibited by European sanctions.
Shortly after Cee’s departure, the Shtandart’s AIS replaced Belfast with La Rochelle.
Comparison of Cee-Belfast and Cee-La Rochelle routes
The Shtandart is due to arrive in La Rochelle on 5 August 2024 at 2:00 UTC. Vladimir Martus, the skipper, lied to the Director of the Spanish Merchant Navy.
The Charente-Maritime prefecture is unable to justify the special dispensation it has granted to the Shtandart on 5 and 6 August 2024.
In accordance with the European Commission‘s instructions, the general coordination of sanctions in France is carried out by the Ministry of Europe and Foreign Affairs. The prefects are responsible for applying port sanctions in their « département », with the exception of the « Grands ports maritimes et fluviaux » (Rouen/Le Havre, Dunkerque, Nantes/Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux and Marseille).
On 7 July 2024, the Prefect of Finistère issued an order banning the presence of Shtandart in the ports of his « département »2. This order was upheld by the Rennes Administrative Court on 11 July 20243. For his part, the Prefect of La Manche pointed out that Shtandart was banned from European ports and, as a result, from the Festival of Working Sails in Granville between 21 and 25 August 2024. The Russian press reported this on 5 August4. The French press reported on 9 August5. For their part, the Spanish maritime authorities explained, in detail, why and how they authorised a stopover, very closely supervised and limited in time, to refuel the Shtandart before its (false) departure for Belfast6. Quite rightly, they refered to paragraph 4 of Article 3ea of EU Regulation No 833/2014 presented above.
On 1 August 2024, the Union des Ukrainiens de France, the Ukraine-Atlantique association based in La Rochelle and the No Shtandart In Europe whistleblower group wrote to Brice Blondel, Prefect of Charente-Maritime, and Sandrine Gourlet, Director General of the Port Atlantique La Rochelle. The addressees were alerted to the forthcoming visit of the Shtandart to La Rochelle and informed, in detail, of their responsibilities with regard to the application of port sanctions in their département. No reply was received.
The Russian vessel Shtandart, flying the flag of the Cook Islands, has been explicitly and officially banned from European ports by the Council of the European Union. It is the responsibility of the Director of the Atlantic Port of La Rochelle and the Prefect of Charente-Maritime to put a stop to the fraudulent use of the 5th round of sanctions in their department, in the same way as the Prefect of Finistère, whose order was upheld by the courts. By acting quickly, they will also spare themselves the illegal actions, blackmail and public order disturbances caused in Brest and Spanish Galicia by the captain and crew of this vessel…Read
Brice Blondel, Prefect of Charente-Maritime, former Chief of Staff to Emmanuel MacronSandrine Gourlet, CEO of Grand Port Atlantique La Rochelle
On the contrary, Brice Blondel chose to allow the Russian vessel Shtandart, registered in the Cook Islands since 6 June 2024, to pass through the Bassin des Chalutiers lock at 5.00 am on 5 August 2024 to enter the port of La Rochelle. This is a clear breach of the EU regulation on port sanctions.
It shall be prohibited to provide access, after 16 April 2022, to ports and, after 29 July 2022, to locks in the territory of the Union to any vessel registered under the flag of Russia, and for such vessels to access ports and locks, with the exception of access to locks for the purpose of leaving the territory of the Union.
Paragraph 1 shall apply to vessels that have changed their Russian flag or their registration, to the flag or register of any other State after 24 February 2022.
It should be noted that the mayor of La Rochelle, Jean-François Fountaine, does not disapprove of this illegal entry, unlike David Samzun, the mayor of Saint-Nazaire, who was presented with the same fait accompli on 16 August 20237. It is true that the municipality of La Rochelle has been involved in circumventing the sanctions imposed by the Shtandart since 8 June 2022. It is even advertising it, via its tourist office.
Clearly, paragraph 4 of Article 3ea of EU Regulation No 833/2014 cannot cover the 36 hours spent by Shtandart in La Rochelle. Brice Blondel, the prefect, can find nothing to ‘justify’ the fraud of which he is an accomplice, apart from a fictitious red herring, a classic example of the fallacious rewriting of European texts in which the La Rochelle municipality, prefecture and press, as well as pro-Shtandart and/or pro-Russian networks of influence, have made a speciality of themselves for more than two years now 8.
The permission for the vessel to dock in La Rochelle was granted by the authorities of the Charente-Maritime department. They officially declined to comment, but the AFP source said it was a “technical stop” and there were no grounds for prohibiting it.
« Technical stopover »? At least, we have confirmation that we’re not « in the case of a vessel in need of assistance seeking a place of refuge, of an emergency port call for reasons of maritime safety, or for saving life at sea. »
The ‘port source’ mentioned is probably one of the key players in the Shtandart fraud.
Patrice Bernier, « dock master » at the La Rochelle marina
We have lost count of the number of times the Shtandart‘s network of influence has asserted that the Russian ship had all the necessary authorisations to enter French ports. Yet in over two years, no official authorisation was ever published. On the contrary, official texts, accessible to all, state that it has been banned. We have reason to believe that the ‘port source’mentioned here is Patrice Bernier, « dock master » at the La Rochelle marina. In fact, along with Michel Balique, president of the Amis des grands voiliers association, and Ludovic Pacciarella, Vladimir Martus’ agent in La Rochelle, he was behind the installation of the Shtandart in the port of La Rochelle after the adoption of the 5th part of the sanctions. His style of making peremptory, unsourced assertions is evident here.
« This was authorized by the prefect of the Charente Maritime, who has authority over all ports, » a port source told AFP.
In fact, contrary to what the ‘port source’ claims, the Prefect of Charente-Maritime does not have authority over all the département’s ports. The port of La Pallice is under the responsibility of Sandrine Gourlet, Managing Director of the Port Atlantique La Rochelle, France’s sixth largest seaport. She is responsible for enforcing port sanctions in the area under her responsibility.
The source told the agency that the “Standart” arrived on Monday morning (05/08/2024 – 5:00 AM) and departed on Tuesday afternoon (06/08 – 18 h 00), adding that it is unclear where the ship will head next.
On Vessel Finder and Marine Traffic, Shtandart announces Granville as its destination, with an expected arrival date of 21 August 2024.
Destination of the Shtandart displayed by its AIS on 07/08/2024
Fifteen days is much longer than it takes to reach the Normandy port. In fact, the Shtandart‘s website indicates that its clients will be sailing from La Rochelle to Camaret from 12 to 17 August, before heading for Granville. Understandably, the ‘port source’ does not wish to speak about it.
Confusion is erected as a key principle for the Shtandart‘s case.
Vladimir Martus had challenged the prefectoral order before the Rennes administrative court, claiming to have “no links” with Vladimir Putin’s “regime”, but the court rejected his request.
The order issued by the Prefect of Finistère makes no mention of any links between Vladimir Martus and the Russian regime. Moreover, this is not a criterion for applying the 5th round of sanctions. The order of the interim relief judge does not mention it either. This is the usual practice in this case, which consists of distracting from the fundamental problems and questions of law. But since the point is mentioned, it should be demystified.
Laetitia Jacq-Galdéano, a reporter for the newspaper Ouest-France, conducted an investigation over several weeks into the Shtandart case. She has documented Vladimir Martus’s links with the Russian presidential administration:
Since the beginning of July 2024, dozens, even hundreds of articles favourable to the Shtandart have been published by a tightly controlled Russian press and by the Kremlin’s propaganda agencies (TASS, RBC, Ria Novosti, Lenta, Sputnik, RT…) with which Vladimir Martus is in almost daily contact.
The treatment of Vladimir Martus by the propaganda organs of the Russian regime is particularly benevolent. It is not the same as that given to those who oppose the war in Ukraine or the Russian regime. We can also see that, as far as the Russians are concerned, the Shtandart is indeed a Russian ship, even though it has been sailing under the flag of the Cook Islands since 6 June 2024. Better still, Vladimir Martus is Russia’s national hero for sanctions fraud:
In Russia, the Shtandart’s visit to La Rochelle on 5 and 6 August 2024 is not seen as a humanitarian gesture or a ‘technical stopover’. It is seen as a French weakness and a Russian victory that calls for other ones.
A l’attention de : European Commission DG for Financial Stability, Financial Services and Capital Markets Union (FISMA)
Le 12 août 2024
Chère Madame, Cher Monsieur,
Nous vous remercions pour courrier, du 12 juillet dernier, rappelé en pièce jointe. Comme vous l’annonciez à la suite de la clarification apportée par le 14e volet de sanction, le 24 juin 2024 : « Toute réplique de navire historique battant pavillon russe ou ayant battu pavillon russe avant le 24 février 2022 ne peut pas faire escale dans un port d’un État Membre ». L’objectif était de mettre fin à la réécriture fallacieuse du règlement de l’Union par le réseau d’influence du navire russe Shtandart sévissant au sein de l’appareil d’Etat français. Dans certains départements, la mise au point a été prise en compte. En revanche, la fraude aux sanctions se poursuit à La Rochelle avec la complicité de Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime. C’est ce dont témoigne l’escale des 5 et 6 août derniers.
Le cadre réglementaire, de l’escale illégale du Shtandart à La Rochelle, est sans ambiguïté.
L’interdiction d’accès aux ports de l’Union, qui frappe le Shtandart, peut souffrir des exceptions dans le cas d’une situation d’urgence. Mais les motifs en sont précisément définis.
Règlement (UE) no 833/2014, article 3 sexies bis 4. Les paragraphes 1 et 1 bis (interdiction) ne s’appliquent pas dans le cas d’un navire ayant besoin d’assistance qui cherche un lieu de refuge, d’une escale d’urgence pour des raisons de sécurité maritime, ou d’un sauvetage de vies humaines en mer.
Le fait d’inciter à commettre ces infractions ou de s’en rendre complice est également passible de sanctions. Dans ce cadre, le statut d’agent public est une circonstance aggravante.
En entrant à La Rochelle, le 5 août 2024, le Shtandart ne manque ni d’eau, ni de vivres, ni de carburant.
Suite à différentes infractions, le Shtandart est interdit dans les eaux territoriales espagnoles et expulsé le 27 juillet 20241. Le navire russe peut, néanmoins, réaliser une escale à Cee, cap Finisterre, Espagne, le 30 juillet. L’objectif est de faire des pleins complets dans le but de se rendre à Belfast, Irlande du Nord, hors sanctions européennes. C’est, du moins, ce qui est annoncé aux autorités espagnoles.
Dans sa requête, datée de dimanche dernier (27/07/2024), le Shtandart a demandé un abri pour son accostage ou son ancrage en Espagne en raison d’un problème technique avec un générateur électrique. La demande, prolongée hier (29/07), ajoute que pour le voyage prévu vers Belfast (Irlande du Nord), il a besoin de plus de nourriture et d’eau pour un équipage de onze personnes, dont deux adolescents.
Le directeur général de la marine marchande, Gustavo Santana Hernández,… a estimé que la sécurité maritime pouvait être affectée lors de son voyage vers Belfast, situé à environ 750 milles nautiques. C’est pourquoi l’escale forcée a été autorisée dans le port de Cee.
De Cee à La Rochelle, il y a 400 miles nautiques. Donc le Shtandart, avitaillé pour une distance presque double, ne peut pas être en manque de quoi que ce soit quand il franchit l’écluse du Bassin des Chalutiers.
Le Shtandart dans le Bassin des Chalutiers, La Rochelle, 6 août 2024 – Photo No Shtandart In Europe.
Le 5 août 2024, le Shtandart n’est pas à La Rochelle par accident ou pour une urgence. L’escale illégale a été planifiée par avance.
Peu de temps après son appareillage de Cee, passant devant Corcubión (CCN), le 30 juillet à 12 h 28 UTC, le Shtandart indique, sur Marine Traffic, qu’il ne fait plus route vers Belfast, mais vers le port de La Rochelle La Pallice (LPE). Il s’agit d’une destination interdite par les sanctions européennes.
Peu de temps après le départ de Cee, l’AIS du Shtandart a remplacé Belfast par La Rochelle
Comparaison des trajets Cee-Belfast et Cee-La Rochelle
L’arrivée du Shtandart à La Rochelle est prévue le 5 août 2024 à 2 h 00 UTC. Vladimir Martus, le chef de bord, a donc menti au directeur de la Marine marchande espagnole.
La préfecture de Charente-Maritime est incapable de justifier le passe-droit qu’elle a octroyé au Shtandart les 5 et 6 août 2024.
Selon les instructions de la Commission européenne, la coordination générale des sanctions, en France, est effectuée par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Les préfets sont en charge de l’application des sanctions portuaires, à part pour les Grands ports maritimes et fluviaux.
Le préfet du Finistère prend, le 7 juillet 2024, un arrêté interdisant la présence du Shtandart dans les ports de son département2. Cet arrêté est confirmé par le tribunal administratif de Rennes, le 11 juillet 20243. De son côté, le préfet de la Manche rappelle que le Shtandart est interdit dans les ports européens et, par voie de conséquence, au Festival des voiles de travail de Granville entre les 21 et 25 août 2024. La presse russe en témoigne, le 5 août4. La presse française, en rend compte, le 9 août5. Pour leur part, les autorités maritimes espagnoles expliquent, dans le détail, pourquoi et comment elles ont autorisé une escale, très encadrée et limitée dans le temps, pour le ravitaillement du Shtandart avant son (faux) départ pour Belfast6. Fort justement, elles font référence au paragraphe 4 de l’article 3 sexies bis du règlement UE n°833/2014 présenté ci-dessus.
Le 1er août 2024, l’Union des Ukrainiens de France, l’association rochelaise Ukraine-Atlantique et le collectif lanceur d’alerte No Shtandart In Europe écrivent à Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime, et à Sandrine Gourlet, Directrice générale du Port Atlantique La Rochelle. Les destinataires sont alertés sur la venue prochaine du Shtandart à La Rochelle et informés, de façon circonstanciée, sur leurs responsabilités quant à l’application des sanctions portuaires dans leur département. Aucune réponse n’est reçue.
Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime, ex-chef de cabinet d’emmanuel MacronSandrine Gourlet, DG du Grand Port Atlantique La Rochelle
Au contraire, Brice Blondel choisit de laisser le navire russe Shtandart, immatriculé aux Iles Cook depuis le 6 juin 2024, franchir l’écluse du Bassin des Chalutiers, le 5 août 2024 à 5 h 00 du matin, pour entrer dans le port de La Rochelle. Il s’agit d’une violation caractérisée du règlement UE relatif aux sanctions portuaires.
Il est interdit de donner accès, après le 16 avril 2022, aux ports et, après le 29 juillet 2022, aux écluses situés sur le territoire de l’Union à TOUT navire immatriculé sous pavillon russe, à l’exception de l’accès aux écluses pour quitter le territoire de l’Union.
Le paragraphe 1 s’applique aux navires qui ont changé leur pavillon russe ou leur numéro d’immatriculation russe pour le pavillon ou le numéro d’immatriculation de tout autre État après le 24 février 2022.
On notera que le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine ne désapprouve pas cette entrée illégale, à la différence de David Samzun, maire de Saint-Nazaire mis devant le même fait accompli, le 16 août 20237. Il est vrai que la municipalité de La Rochelle est partie prenante du contournement des sanctions par le Shtandart depuis le 8 juin 2022. Elle en fait même la publicité, via son office de tourisme.
Il est clair que le paragraphe 4 de l’article 3 sexies bis du règlement UE n°833/2014 ne peut pas couvrir les 36 heures du Shtandart à La Rochelle. Brice Blondel, le préfet, ne trouve rien pour « justifier » la fraude dont il se rend complice, à part un fumeux faux fuyant, un classique de la réécriture fallacieuse des textes européens dont la municipalité, la préfecture et la presse de La Rochelle ainsi que les réseaux d’influence pro-Shtandart et/ou pro-russes se sont fait une spécialité depuis plus de deux ans 891011121314.
Contactée par l’AFP, la préfecture de Charente-Maritime n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat. De source proche des autorités, on indique qu’il ne s’agissait que d’une « escale technique » et qu’il n’y avait aucune raison de l’interdire.
« Escale technique » ? Au moins, a-t-on la confirmation que l’on n’est pas « dans le cas d’un navire ayant besoin d’assistance qui cherche un lieu de refuge, d’une escale d’urgence pour des raisons de sécurité maritime, ou d’un sauvetage de vies humaines en mer ».
La « source portuaire », qui est citée, est probablement un des acteurs fondateurs de la fraude du Shtandart.
Patrice Bernier, « maître principal » au port de plaisance de La Rochelle
On ne compte plus les fois où il a été asséné, par le réseau d’influence du Shtandart, que le navire russe avait toutes les autorisations requises pour entrer dans les ports français. Pourtant, en plus de deux ans, aucune autorisation officielle n’a jamais été publiée. À l’inverse, des textes officiels, accessibles à tous, font état de son interdiction. Nous avons lieu de penser que la « source portuaire » mentionnée ici est Patrice Bernier, « maître principal » au port de plaisance de La Rochelle. En effet, avec Michel Balique, président de l’association Amis des grands voiliers, et Ludovic Pacciarella, agent rochelais de Vladimir Martus, il est à l’origine de l’installation du Shtandart dans le port de La Rochelle après l’adoption du 5e volet des sanctions. On y retrouve son style d’affirmations péremptoires et non sourcées.
« Ça a été autorisé par le préfet de Charente-Maritime, qui a autorité sur tous les ports», a déclaré à l’AFP une source portuaire.
En réalité, contrairement à ce qu’affirme la « source portuaire », le préfet de Charente-Maritime n’a pas autorité sur tous les ports du département. Le port de La Pallice est sous la responsabilité de Sandrine Gourlet, Directrice générale du Port Atlantique La Rochelle, sixième Grand port maritime français. C’est à elle de faire appliquer les sanctions portuaires pour l’espace, dont elle à la charge.
« (Le Shtandart) est arrivé lundi matin (05/08/2024 – 5 h 00), il est reparti mardi après-midi » (06/08 – 18 h 00) , a ajouté cette source, précisant ne pas connaître la prochaine destination du voilier.
Sur Vessel Finder et sur Marine Traffic, le Shtandart annonce pourtant Granville comme destination avec une arrivée prévue le 21 août 2024.
Destination du Shtandart affichée par son AIS le 07/08/2024
Quinze jours, c’est bien plus qu’il n’en faut pour rejoindre le port normand. De fait, le site web du Shtandart indique, à l’attention de ses clients, une navigation La Rochelle-Camaret, du 12 au 17 août, avant de faire route vers Granville. On comprend que la « source portuaire » ne désire pas en dire plus.
La confusion est érigée en principe pour le dossier du Shtandart.
Vladimir Martus avait contesté l’arrêté préfectoral devant le tribunal administratif de Rennes, assurant n’avoir « aucun lien » avec « le régime » de Vladimir Poutine, mais la juridiction avait rejeté sa requête.
L’arrêtédu préfet du Finistère ne fait aucunement mention d’éventuels liens de Vladimir Martus avec le régime russe. Ce n’est d’ailleurs pas un critère d’application du 5e volet des sanctions. L’ordonnance du juge des référés n’en fait pas plus état. On est là dans une pratique habituelle pour ce dossier, qui consiste à faire diversion aux problèmes de fond et aux questions de droit. Mais puisque le point est mentionné, il convient de le démystifier.
Laetitia Jacq-Galdéano, reporter au journal Ouest-France, a mené une enquête de plusieurs semaines sur l’affaire du Shtandart. Elle a démontré, preuves à l’appui, les liens de Vladimir Martus avec l’Administration présidentielle russe :
Depuis début juillet 2024, ce sont des dizaines, voire des centaines d’articles, favorables au Shtandart qui sont publiés par une presse russe étroitement contrôlée et par les officines de propagande du Kremlin (TASS, RBC, Ria Novosti, Lenta, Sputnik, RT…) avec qui Vladimir Martus est en contact quasi-quotidien.
On constate que le traitement réservé à Vladimir Martus par les organes propagandistes du régime russe est particulièrement bienveillant. Ce n’est pas celui dédié à ceux qui s’opposent à la guerre en Ukraine ou au régime russe. On observe aussi que, pour les Russes, le Shtandart est bien un navire russe même s’il navigue sous le pavillon des Iles Cook depuis le 6 juin 2024. Mieux, Vladimir Martus est le héros national russe de la fraude aux sanctions :
En Russie, le séjour du Shtandart à La Rochelle, les 5 et 6 août 2024, n’est pas considéré comme un geste humanitaire ou comme une « escale technique ». Il est pris comme une faiblesse française et comme une victoire russe qui en appelle d’autres.
The russian ship Shtandart has scheduled another illegal stopover in La Rochelle from 10 to 12 August 2024. Its captain, Vladimir Martus, is confident that Patrice BERNIER, a marina employee, will serve his interests and those of Russia to the best of his ability.
Bernier is, in fact, one of the members of the trio who, with the support of Jean-François FOUNTAINE’s municipality, organised the Shtandart’s fraud as early as spring 2022.
Patrice Bernier, La Rochelle marina employeeJean-François Fountaine, La Rochelle mayor
Vladimir Martus knows that he can count on the complicity of Brice BLONDEL, Prefect of Charente-Maritime, and of Sandrine GOURLET, CEO of the Grand Port Atlantique La Rochelle.
Brice Blondel, Prefect of Charente-Maritime, former head of Emmanuel Macron’s cabinet, co-responsible for applying port sanctionsSandrine Gourlet, CEO of the Grand Port Atlantique La Rochelle, co-responsible for the application of port sanctions
These high-ranking representatives of the French state, appointed by decree of the French President, are making a mockery of the fact that on 24 June 2024, the 27 Member States of the European Union, European Counicl, confirmed that « replicas of historical ships », i.e. specifically the russian ship Shtandart, were included in the scope of sanctions. When you’re a former head of staff of Emmanuel Macron, like Brice Blondel, you can probably play fast and loose with the law and the decisions of the European Union.
Brice Blondel former head of staff of Emmanuel Macron
Today in La Rochelle, or tomorrow, 11 August 2024, Shtandart will be disembarking the clients who boarded on 6 August. Vladimir Martus will be taking on board new clients bound for Camaret, a destination that is three times illegal.
Like La Rochelle’s one, Camaret’s access is banned under the 5th package of sanctions. It is also banned, for Shtandart, like all other ports of Finistère, by the prefectoral decree of 7 July 2024, confirmed by the court on 11 July.
Prefectoral decree of 7 July 2024
2024.07.11 – Tribunal administratif ordonnance shtandart
2024.07.11 – Tribunal administratif ordonnance shtandart
2024.07.11 – Tribunal administratif ordonnance shtandart
2024.07.11 – Tribunal administratif ordonnance shtandart
Finally, Camaret is part of an area to which access is strictly prohibited to vessels under sanctions by an order of the Maritime Prefect, Premar-Ceclant. The area in question is the Bay of Brest, from the Pointe du Toulinguet, and the Bay of Douarnenez.
Pointe du Toulinguet, Camaret, Bay of Brest, and the Bay of Douarnenez.
In Camaret, Shtandart will disembark his customers from La Rochelle and board new ones for Granville, place of « Festival des voiles de Travail » from August 21 to August 25, 2024. All the above destinations are illegal, but they are open for booking and pre-payment on Shtandart’s Website : https://shtandart.eu/fr/services/sail-with-us/
Vladimir Martus doesn’t give a damn about these considerations. He will use his passengers as cannon fodder for his « humanitarian » blackmail to demand anchorages, berths and fresh supply. As a consequence of his vatnik’s behaviour, the russian crook is a nationalist star for the Kremlin-controlled propaganda media.
Le quotidien La Manche Libre annonce, ce jour, le 9 août 2024, que, selon une communication de la préfecture de la Manche, le navire russe Shtandart ne sera pas accepté au festival des Voiles de travail de Granville (du 21 au 25 août).
Nous ne savons pas si cette application de l’interdiction européenne a fait l’objet d’un arrêté et si elle a été notifié au navire.
En réalité, l’annonce avait déjà été faite, le 5 août, par Ria Novosti, une des agences de propagandes russes avec laquelle Vladimir Martus communique quasi quotidiennement. Celle-ci avait contacté la préfecture de la Manche.
Dans ce média russe et dans bien d’autres1, Vladimir Martus, fait savoir que, pour lui, le sujet n’est pas réglé et qu’il a bien l’intention de venir à Granville, quand même. Le vent est donc succeptible de tourner et le russe peut encore user d’une entourloupe dont il est coutumier. Il s’agit, d’ailleurs, d’une prestation qu’il vend toujours en ligne à ses clients.
Nous pouvons penser que le Shtandart n’essaiera pas de passer en force comme à Brest ou dans la Ria d’Arousa, Galice. Il exploitera ses passagers, appelés « équipage », pour un nouveau chantage humanitaire afin d’exiger de pouvoir accoster à proximité, voire à Granville même.
05/08/2024 Агентство экономической информации ПРАЙМ 12:08 https://1prime.ru/20240805/shtandart-850669555.html La frégate « Shtandart » ne sera pas autorisée à entrer dans le port de Granville en raison de sanctions
05/08/2024 Комсомольская правда 14:33 https://www.kp.ru/online/news/5931689/ La frégate « Standard » a été autorisée à entrer dans le port français de La Rochelle
05/08/2024 Fontanka 14:50 https://www.fontanka.ru/2024/08/05/73919792/ La frégate sanctionnée « Standard » a été autorisée à entrer dans le port de France. Voyez à quoi ça ressemble
Le Shtandart, après une escale illégale à La Rochelle, est en route vers Granville. En dépit de molles affirmations orales, la préfecture de la Manche répugne à s’engager par écrit sur le fait qu’elle fera appliquer l’interdiction européenne. Ce faisant, elle ouvre la voie au fait accompli dont la politique d’ingérence russe est friande et dont le capitaine du navire joue en expert.
À l’attention de : Monsieur *** Chargé de communication Préfecture de La Manche
Cher Monsieur ***,
Faisant suite à nos échanges d’hier, je vous informe que le Shtandart a quitté le port de La Rochelle où il jouit d’un important réseau de complicités aussi bien dans la municipalité que chez les représentants de l’Etat. Pourtant largement pourvu à Cee, Espagne, pour la lointaine destination de Belfast (750 mn) selon le récit d’El Faro de Vigo, le navire russe a complété son avitaillement afin de continuer à mener sa campagne d’ingérence le long des rivages de Premar Atlantique Ceclant ainsi que de Premar Manche et dans nos ports. De plus, dans le port de Charente-Maritime, il a embarqué de nouveaux clients, camouflés sous le nom « d’équipage ». Ne doutons pas qu’ils soient les pions d’un prochain chantage « humanitaire » sur les côtes de Nouvelle-Aquitaine, des Pays de la Loire, de Bretagne ou de Normandie.
La Rochelle était donc bien une escale illégale non-conforme au paragraphe 4 de l’article 3 sexies bis du règlement UE n°833/2014.
4. Les paragraphes 1 et 1 bis ne s’appliquent pas dans le cas d’un navire ayant besoin d’assistance qui cherche un lieu de refuge, d’une escale d’urgence pour des raisons de sécurité maritime, ou d’un sauvetage de vies humaines en mer.
Cette information ne doit pas être prise à la légère. Il ne s’agit pas d’un événement local, mais d’une affaire politique internationale déclenchant une ferveur nationaliste en Russie, pour laquelle s’enflamment les médias de ce pays. À ce sujet, on peut examiner une liste non-exhaustive des plus de 30 articles russes publiés le 5 août 2024.
Nous sommes alarmés par ce qui vient de se passer à La Rochelle et par le fait que le Shtandart a déjà violé les sanctions européennes à Granville en 2022 et 2023. A notre connaissance la préfecture de la Manche n’a toujours pas émis de confirmation officielle quant au fait que l’interdiction européenne soit appliquée au Shtandart dans les ports du département. Il ne semble pas, non plus, qu’elle en ait notifié le capitaine du Shtandart.
L’« Union des Ukrainiens de France » et le collectif « No Shtandart In europe » adresseront, très prochainement, une lettre ouverte à Monsieur Xavier Brunetière, préfet du département de la Manche, afin de l’exhorter à adopter sans ambiguïté, dans son département, une position conforme à l’Etat de droit.
Par ailleurs, nous pensons que les autorités maritimes françaises devraient prendre une décision s’inspirant de celles des autorités espagnoles qui ont, sans tergiverser, mis fin aux nuisances du navire représentant le régime russe.
A finales de julio de 2024, la fragata rusa Shtandart, que tenía prohibido hacer escala en puertos europeos, intentó entrar por la fuerza en puertos gallegos. Para ello, acumuló una serie de violaciones de la legislación de la UE, de las normas de seguridad y de las instrucciones de las autoridades marítimas. Su capitán, Vladimir Martus, creyó que su fábula « humanitaria » le daría vía libre. El buque infractor fue expulsado manu militari de las aguas territoriales españolas.
En Bretaña, desde el 12 de julio de 2024, la fragata rusa Shtandart, que tiene prohibida la entrada en los puertos de Finistère por decreto prefectoral, confirmado por los tribunales, está anclada frente al puerto de Bénodet. Las « Affaires maritimes » se asegura de que no falta nada a bordo. Por supuesto, el Shtandart tiene derecho a repostar. Sin embargo, según Vladimir Martus, la situación en el barco es crítica debido a la falta de agua y alimentos.
Como esperaba su autor, la mistificación rusa agitó a la opinión pública. Es más, « Mor Glaz », la asociación de ayuda a los marinos presidida por Jean-Paul Hellequin, uno de los antiguos dirigentes de la CGT (sindicato comunista), se puso del lado del armador, difundiendo imprecaciones prorrusas y pro-Shtandart. Acusó a Europa, a la justicia y a las autoridades francesas. La prensa nacional se ha hecho eco de sus declaraciones. Sus comentarios incendiarios hacen felices a los órganos de propaganda rusos1, y a menudo a los titulares.
La fragata rusa Shtandart anclada frente al puerto de Bénodet
Sin embargo, en lugar de regresar a La Rochelle, que estaba bien controlada por su red de influencias, Vladimir Martus decidió zarpar sin realizar ningún avituallamiento, algo vital, según él y Hellequin. Desde Bénodet, el 19 de julio de 2024, el Shtandart partió por el Golfo de Vizcaya rumbo a la « Iacobus Maris Experiencie » en Vigo (Galicia, España), organizada por la Fundación Traslatio, socia de la Sociedad Geográfica Rusa y del Shtandart23. El barco no se ha quedado sin agua ni comida, contrariamente a lo que informan los medios de comunicación.
Vigo es un destino sorprendente para el Shtandart. En julio de 2022, ya se prohibió al Shtandart participar en la « Ruta Iacobus Maris ». ¿Por qué se arriesga Martus a que se la vuelvan a prohibir? ¿De qué tipo de krysha cree que puede beneficiarse?
Julio 2022, el Shtandart excluido de la Ruta Iacobus Maris.En julio de 2022, el Shtandart fue excluido del festival, pero aún así se le permitió el acceso a un muelle por « motivos humanitarios ».
Prohibición de acceso a los puertos españoles
El 20 de julio de 2024, el colectivo No Shtandart In Europe escribió a las autoridades españolas encargadas de aplicar las sanciones, a las autoridades portuarias y a las asociaciones ucranianas de la costa norte de España. Se refería a la precisión del reglamento europeo relativo a las « réplicas de buques históricos« , a la orden de prohibición dictada por el prefecto de Finistère, a la orden del juez del tribunal administrativo de Rennes y a los disturbios causados por Vladimir Martus durante las « Fêtes maritimes de Brest ».
El 22 de julio de 2024, la Asociación Galega de Axuda a Ucraína (AGA Ucraína) escribió a las autoridades portuarias de Vigo solicitando que se aplicase la prohibición europea al Shtandart. La carta hace referencia a los vínculos de Vladimir Martus con el gobierno ruso, a los problemas de Brest, a las atrocidades rusas en Ucrania y a la inmoralidad de que Vladimir Martus pretenda ser víctima de la guerra al igual que el pueblo ucraniano.
En la tarde del 23 de julio, o en la mañana del 24 de julio de 2024, las autoridades marítimas españolas han anunciado que velarán por que el Shtandart cumpla la prohibición europea de hacer escala en su país. Se ha notificado a Vigo y a todos los puertos españoles, así como a sus distintas capitanías marítimas. Esta disposición formal nacional se debe a que el Shtandart, vetado en un puerto, tiene la costumbre de desembarcar inesperadamente en otro sin informar a las autoridades, como ya ocurrió en 2024 en A Coruña, Almerimar, Valencia y Baiona.
Chantaje « humanitario », victimización y delitos
En aguas españolas, Vladimir Martus mantiene su chantaje « humanitario ». Además, sigue comunicándose amplia y directamente con las agencias de propaganda del régimen ruso, como Ria Novosti, RT y Tass. El Shtandart se está convirtiendo explícitamente en una causa nacional, incluso nacionalista rusa. En tres días, más de 100 artículos de la prensa rusa denuncian la inhumanidad europea. Al colaborar con las máquinas de propaganda del Kremlin, Vladimir Martus abandonó la máscara de opositor al régimen ruso que llevaba hasta entonces. Esto no sorprende a quienes conocen las circunstancias de su misión diplomática al Egeo en octubre de 2021, bajo el patrocinio de Vladimir Putin y con financiación de la administración presidencial rusa.
El capitán marítimo de Vilagarcía de Arousa, Juan Andrés Pérez, detalló esta tarde (27/07) los pormenores técnicos de una ajetreada jornada cuya experiencia resumía así: « Fue muy inusual. A mí en 18 años (de servicio) nunca me había sucedido » algo como lo vivido en las últimas horas.
Según exponen desde Capitanía, el barco habría desobedecido reiteradamente múltiples advertencias previas. Así, « el barco quiso entrar en A Coruña hace cuatro días » (23/07) y, tras negarle la entrada allí, lo intentó en Vigo. No obstante, desde el veto en A Coruña, « apaga el dispositivo de seguimiento, que debe tener encendido en todo momento », el AIS (Sistema de identificación automática). Se trata de una tecnología ideada para evitar colisiones y cuyo uso es de estricto cumplimiento.
« Capitanía de A Coruña, a través de Salvamento Marítimo, le pide que contacte. Ellos nunca responden esas llamadas », que llegaron a realizarse « cada hora« al buque.
Tampoco atienden los mensajes emitidos por el canal 16 —de emergencias, al que todo buque debe estar permanentemente conectado, en situación de navegación o fondeo— y, finalmente, entran a la Ría de Arousa y « fondean sin pedir permiso ». Juan Andrés Pérez mostró su « sorpresa« por tal decisión: « No es algo habitual, es muy infrecuente. Nadie se toma la libertad de entrar a un Estado y hacer lo que han hecho ».
Por tal actuación, Capitanía de Vilagarcía, a través de Salvamento Finisterre, trató nuevamente de contactar con esta réplica de fragata histórica. « No dan contestación y mantienen la misma postura ».
En la noche del viernes al sábado, aprovechando unas maniobras de la flota aérea de Salvamento, peinó la zona el helicóptero Helimer 401. Este medio aéreo se acercó al buque y « se puso en su vertical y le puso el foco« , comunicándole además por radio que, « por favor, contesten ». A pesar de ello, no hubo respuesta, indican desde Capitanía.
Constando que existe una « entrada y fondeo ilegal », en la misma noche (26/07), hacia las 23:30 horas, Capitanía cursó una orden de expulsión. No obstante, no fue de ejecución inmediata: Teniendo en cuenta que era de noche, quiso hacerse con toda la seguridad posible. Por ello (Shtandart), se le dio de plazo para abandonar el fondeo hasta las 12 del mediodía de este sábado (27/07).
Finalmente, el barco inició la maniobra de levar anclas y salida de la Ría hacia las 18:45 horas.
En Capitanía (de Vilagarcía), responsable de la seguridad de la navegación en el conjunto de la ría (de Arousa), no existía constancia de que los responsables de la fragata hubiesen solicitado autorización alguna. Tal vez porque los precedentes dejaban claro que les sería denegada. De cualquier forma, la prohibición de la UE admite excepciones. En casos de emergencia humanitaria, un herido a bordo, por ejemplo, o de necesidad urgente de avituallamiento, lo lógico es que su llegada a puerto sí fuese permitida. Pero, incluso así el capitán debería haberse dirigido a las autoridades marítimas, cosa que no hizo. Ante esta situación, la institución arousana ordenó a última hora del viernes que levantase anclas.
Tras ver rechazadas sus peticiones en Vigo y A Coruña, los tripulantes del Shtandart apagaron sus comunicaciones durante cuatro días, haciendo imposibles los intentos de la base de Salvamento Marítimo en Fisterra por hablar con ellos. Su alegato, además, solo llegó ayer (26/07), cuando llevaban horas fondeados. En resumidas cuentas, olía a hechos consumados.
Después de comprobar en una inspección que a bordo hay alimentos y combustible, y que la avería no le impide al buque navegar, Capitanía ordenó su expulsión más allá de las doce millas (límite de las aguas territoriales). La fragata fue escoltada por dos patrulleras de la Guardia Civil y un remolcador de Salvamento. Allí, en aguas internacionales y con previsión de buen tiempo, tendrá que aguardar a los tripulantes de reemplazo, que podrá recoger en su momento (4 o 5 de agosto de 2024). Si entretanto surge una emergencia, recibirá todo tipo de auxilio.
El subdelegado del Gobierno en Pontevedra, Abel Losada, supervisó a lo largo de la noche del viernes (26/07) y durante toda la jornada del sábado (27/07) las actuaciones para la expulsión, en las que participaron, bajo la coordinación de la Dirección General de la Marina Mercante, la Autoridad Portuaria de Vilagarcía, Salvamento Marítimo y la Guardia Civil del Mar.
Después, durante tres días, a 12 millas náuticas de la costa española, el barco ruso se paseó por el agua, continuando con su propaganda victimista.
SOS
La fragata Shtandart clama por ayuda La réplica de la fragata rusa TS Shtandart, varada en aguas españolas, lanza un SOS desesperado.Las averías mecánicas, escasez de suministros y sanciones internacionales ponen en peligro la vida(!) de sus once tripulantes.
La historia de la fragata Shtandart se ha convertido en un drama en alta mar (!) que ha polarizado a la opinión pública…
El Shtandart, lejos de ser un mero barco, se ha convertido en un símbolo de la fragilidad humana, la pasividad de la comunidad internacional frente a una crisis humanitaria (!) y las complejidades de la geopolítica…
Hay que recordar que los « Affaires maritimes » en Francia y la Guardia Civil en España se encargaron de que el Shtandart dispusiera de agua y suministros suficientes. Por encima de todo, es importante entender que si la acusación de escasez es cierta, entonces es Vladimir Martus, y sólo él, el culpable.
El 7 de julio de 2024, el Shtandart decidió abandonar el muelle de Les Sables d’Olonne y dirigirse a la punta de Bretaña, sabiendo que la orden del prefecto le prohibía atracar en un puerto del Finistère. El 11 de julio, tras la sentencia del tribunal administrativo favorable al prefecto de Finistère, en lugar de regresar al muelle de La Rochelle, optó por permanecer fondeado frente a Bénodet durante una semana.
Desde allí, Vladimir Martus dirigió su campaña contra la organización de las « Fêtes maritimes de Brest » y contra las autoridades francesas. El 19 de julio, el Shtandart zarpó para cruzar el Golfo de Vizcaya sin pasar por el muelle de La Rochelle para repostar. Se dirigió a Vigo, donde ya se le había prohibido atracar dos años antes. Del mismo modo, en lugar de regresar a La Rochelle el 23 de julio, merodeó durante una semana intentando entrar por la fuerza en un puerto español, llorando de inanición y deshidratación.
Sin embargo, nadie parece querer culpar al capitán por el hecho de que haya decidido no atracar en ningún puerto desde el 7 de julio de 2024. Nadie le culpa de la escasez de agua y alimentos que, según él, sufre la tripulación. Por el contrario, muchos, incluso en los medios de comunicación, culpan a las autoridades francesas, españolas y europeas. El chantaje « humanitario » y la difamación del defraudador Vladimir Martus van « según lo previsto ».
Provisiones « para Belfast »
Por último, las autoridades españolas se basan en un párrafo del apartado 4 del artículo 3 sexies bis del Reglamento UE 833/2014
4. Los apartados 1 y 1 bis no se aplicarán a los buques que necesiten asistencia en busca de un lugar de refugio, de una escala portuaria de emergencia por razones de seguridad marítima, o para salvar vidas en el mar.
En la mañana del martes 30 de julio de 2024, el Shtandart fue autorizado a parar unas horas en el puerto de Cee, en la provincia de A Coruña. El objetivo era repostar combustible, agua y alimentos para llegar a Belfast (Irlanda del Norte), al margen de las sanciones europeas. Esto es lo que se ha comunicado a las autoridades.
Marina Mercante accedió a una “arribada forzosa” para poder iniciar rumbo a Belfast
Asimismo, en el requerimiento, ampliado ayer (29/07) mismo, se añadió que para el viaje previsto a Belfast (Irlanda del Norte) precisa de más víveres y agua para una tripulación compuesta, a día de hoy, por once personas, dos de ellas adolescentes.
El director general de la Marina Mercante, Gustavo Santana Hernández… considera que se podría ver afectada la seguridad marítima en su viaje a Belfast, a unas 750 millas náuticas. Por ello, se autorizó la escala forzosa en el puerto de Cee en la tarde de ayer para el aprovisionamiento suficiente de víveres y agua y la facilitación de la pieza de repuesto para solucionar el problema técnico del generador eléctrico.
La fragata está gobernada por diez tripulantes, ocho de ellos son de nacionalidad rusa. Los otros dos proceden de otros tantos países europeos.
Al parecer, en la mañana de hoy (30/07), una persona más, tal vez un turista, se ha subido a bordo en Brens, lo que no trascendido es si este nuevo ocupante continuará la travesía en el barco como tripulante o como turista demandante de los servicios habituales que ofrece el velero.
Poco después de zarpar de Cee, pasando por Corcubión (CCN) el 30 de julio a las 12:28 UTC, el Shtandart indicó en Marine Traffic que ya no se dirigía a Belfast, sino al puerto de La Rochelle La Pallice (LPE). Se trata de un destino prohibido por las sanciones europeas. Su llegada está prevista para el 5 de agosto de 2024 a las 2:00 UTC. Así que Vladimir Martus mintió al Director de la Marina Mercante española. Pero al menos España se ha librado de él.
Marine Traffic 30/07/2024
No es de extrañar. En un principio, el Shtandart tenía previsto estar en La Rochelle el 10 de agosto de 2024, el puerto que ha sido su base ilegal durante más de dos años.
España está dando una lección a Francia, y Francia haría bien en aprender de ella.
Las autoridades españolas nunca han promovido la fábula de un « barco disidente », de un Vladimir Martus « exiliado »« opuesto al régimen ruso » o de una tripulación « partidaria de Ucrania », o incluso « compuesta mayoritariamente, si no predominantemente, por ucranianos ». Por otra parte, las autoridades francesas han actuado a menudo como portavoces de estas estafas, incluso cuando tenían pruebas de lo contrario.
Cada vez que las autoridades españolas han recibido una solicitud para aplicar la prohibición europea de escalas para el Shtandart, han respondido positivamente en menos de tres días. Es el caso de Vigo y La Coruña en 2022, y de Casteillon, Dénia y Vigo en 2024. El Ejecutivo español nunca ha intentado prevaricar ni promover una reformulación engañosa de la normativa. En esta cuestión, España ha actuado de forma mucho más democrática, con mayor respeto por el Estado de Derecho y la separación de poderes que Francia.
En julio de 2024, las autoridades españolas hicieron bien en informar al Shtandart de que tenía prohibido hacer escala en cualquiera de sus puertos y en alentar a sus capitanías de puerto a que estuvieran atentas. La ceguera de Vladimir Martus y sus intentos de entrar a la fuerza condujeron natural y lógicamente a su expulsión. Esto dista mucho de las decisiones de geometría variable, o incluso de las proclamas no aplicadas, de las autoridades francesas, con la reciente excepción de Finistère.
Las autoridades españolas hicieron bien en no ceder al chantaje « humanitario », a la presión de una opinión pública instrumentalizada y a la práctica de los « hechos consumados », modus operandi frecuente de los agentes rusos. Encontraron su libertad de maniobra prohibiendo el Shtandart en sus aguas territoriales y haciendo respetar esta prohibición.
Creyeran o no el SOS de Martus, las autoridades marítimas españolas actuaron sabiamente al permitir al Shtandart una escala breve y muy supervisada en el puerto de Cee, Cabo Finisterre. A cambio de que el Shtandart se comprometiera a abandonar sus costas, pudieron destruir las acusaciones de inhumanidad que podrían haber sido formuladas contra ellos directamente por Martus o a través de la prensa. Se deshicieron, seis días antes del plazo previsto, de la bola y la cadena de Shtandart y del zizanie entrometido del ruso Vladimir Martus. Se lo pensará dos veces antes de volver, si no se ha hundido antes.
Fin juillet 2024, la frégate russe Shtandart, interdite d’escale, en Europe a tenté de forcer l’entrée des ports de Galice. Pour ce faire, elle a accumulé les infractions à la législation de l’Union, aux règles de sécurité et aux instructions des autorités maritimes. Son capitaine, Vladimir Martus, croyait que sa mise en scène « humanitaire » lui vaudrait sauf conduit. Le navire contrevenant a été expulsé manu militari des eaux territoriales espagnoles.
Traversée du Golfe de Gascogne sans eau ni biscuits ?
En Bretagne, depuis le 12 juillet 2024, la frégate russe Shtandart, interdite d’accès dans les ports finistériens par arrêté préfectoral, confirmé par la justice, est au mouillage devant le port de Bénodet. Les Affaires maritimes s’assurent que rien ne manque à bord. Le shtandart a, bien évidemment, le droit de se ravitailler. Néanmoins, à écouter Vladimir Martus, la situation, sur le navire, serait critique par manque d’eau et de nourriture. Comme prévu par son auteur, la mystification russe émeut l’opinion. De plus, « Mor Glaz », l’association de secours aux marins, dirigée par Jean-Paul Hellequin, un ex leader du syndicat CGT, prend parti pour l’armateur du navire en se répandant en imprécations pro-russes et pro-Shtandart. Il stipendie l’Europe, la loi et les autorités françaises. Il est largement repris par la presse hexagonale. Il fait le bonheur, et souvent les titres, des organes de propagande russe1.
La frégate russe Shtandart au mouillage devant le port de Bénodet
Pourtant, au lieu de retourner à La Rochelle, bien contrôlée par son réseau d’influence, Vladimir Martus décide de faire route sans procéder à un approvisionnement – vital – selon ses dires et ceux d’Hellequin. Depuis Bénodet, le 19 juillet 2024, le Shtandart entreprend la traversée du Golfe de Gascogne pour se rendre à la « Iacobus Maris Experience » de Vigo (Galice Espagne), organisée par la « Fundación Traslatio », partenaire de la Société de géographie russe et du Shtandart23. C’est donc que le navire n’est à court ni d’eau ni de nourriture, contrairement à ce qui est affirmé aux médias.
Vigo est une destination surprenante pour le Shtandart. En effet, en juillet 2022, le Shtandart y avait déjà été interdit de participation à la « Ruta Iacobus Maris ». Pourquoi Martus reprend-t-il le risque de se faire exclure à nouveau ? De quelle krysha croit-il pouvoir bénéficier ?
Juillet 2022, le Shtandart exclu de la Ruta Iacobus Maris.Juillet 2022, écarté du festival, le Shtandart peut quand même accéder à un quai pour « raison humanitaire ».
Le 22 juillet 2024, l’Asociación Galega de Axuda a Ucraína (AGA Ucraína) écrit aux autorités portuaires de Vigo pour demander l’application de l’interdiction européenne concernant le Shtandart. Il y est rappelé les liens de Vladimir Martus avec le pouvoir russe, les troubles de Brest, les atrocités russes en Ukraine et l’immoralité qu’a Vladimir Martus de se prétendre victime de la guerre au même titre que les populations ukrainiennes.
Le 23 juillet après-midi, ou le 24 juillet 2024 au matin, les autorités maritimes espagnoles annoncent qu’elles s’assureront que le Shtandart respecte l’interdiction européenne d’escale dans leur pays. Vigo comme tous les ports espagnols, ainsi que leurs différentes capitaineries, en sont avisés. Cette disposition nationale formelle résulte du fait que le Shtandart, interdit dans un port, a pour habitude de débarquer à l’improviste dans un autre port sans en informer les autorités, comme ce fut déjà le cas en 2024 à La Corogne, Almerimar, Valencia et Baiona.
Chantage « humanitaire », victimisation et infractions
Dans les eaux espagnoles, Vladimir Martus maintient son chantage « humanitaire ». De plus, il continue à communiquer très largement et directement avec les agences de propagande du régime russe telles que Ria Novosti, RT ou Tass. Le Shtandart devient explicitement une cause nationale, voire une cause nationaliste russe. En trois jours, ce sont plus de 100 articles de presse russes qui dénoncent l’inhumanité européenne. En collaborant avec les machines propagandistes du Kremlin, Vladimir Martus tombe le masque de l’opposant au régime russe qu’il arborait. Cela ne surprend pas ceux qui connaissent les circonstances de sa mission diplomatique en mer Égée, en octobre 2021, sous le haut parrainage de Vladimir Poutine et avec le financement de l’administration présidentielle russe.
L’officier de la capitainerie de Vilagarcía de Arousa, Juan Andrés Pérez a résumé [le 27/07/2024] l’expérience comme suit :« C’était très inhabituel. En 18 ans (de service), il ne m’était jamais arrivé quelque chose comme ce qui s’est passé ces dernières heures ». Selon la capitainerie, le navire a désobéi à plusieurs reprises aux multiples avertissements précédents. Ainsi, « le navire voulait entrer à La Corogne il y a quatre jours» (donc le 23/07/2024) et, après s’être vu refuser l’entrée à La Corogne, il a tenté d’entrer à Vigo. Cependant, depuis le veto à La Corogne, « il éteint le dispositif de repérage, qui doit être allumé à tout moment », l’AIS (système d’identification automatique). Il s’agit d’une technologie conçue pour éviter les collisions et dont l’utilisation est strictement réglementée.
« La Capitainerie de La Corogne, par l’intermédiaire du Salvamento Marítimo, lui demande de les contacter. Ils ne répondent jamais à ces appels », qui sont passés “toutes les heures” au navire. Ils n’écoutent pas non plus les messages émis par le canal 16 – canal d’urgence auquel tous les navires doivent être connectés en permanence, qu’ils soient en mer ou au mouillage – et, enfin, ils pénètrent dans la Ría de Arousa et « jettent l’ancre sans demander la permission ». Juan Andrés Pérez s’est dit « surpris » par une telle décision : « Ce n’est pas quelque chose d’habituel, c’est très rare. Personne ne se permet d’entrer dans un État et de faire ce qu’ils ont fait ».
Suite à cette action, la capitainerie de Vilagarcía, par l’intermédiaire du Salvamento Finisterre, tente à nouveau de contacter cette réplique de la frégate historique. « Ils ne donnent aucune réponse et maintiennent la même position ». Dans la nuit de vendredi à samedi (27/07/2024)… l’hélicoptère Helimer 401.. s’approche du navire. Il « se met en position verticale en braquant un projecteur sur lui », lui communiquant également par radio « s’il vous plaît, répondez ». Malgré cela, il n’y a pas eu de réponse, selon la capitainerie.
L’« entrée et le mouillage illégaux » étant établis, la capitainerie prend un arrêté d’expulsion le soir même (26/07/2024), vers 23h30. Toutefois, l’ordre n’est pas immédiatement exécutoire. Comme il fait nuit, il faut agir avec sécurité. C’est pourquoi il (le Shtandart) a jusqu’à samedi midi pour quitter le mouillage.
Le matin (27/07/2024) de la fin du délai, la Guardia Civil, le Salvamento et la capitainerie montent un dispositif ad hoc à A Illa. Finalement, le navire lève l’ancre et sort de l’estuaire vers 18h45 (27/07/2024).
À la capitainerie du port (de Vilagarcía), responsable de la sécurité de la navigation dans l’ensemble de l’estuaire (la ria de Arousa), rien n’indique que les responsables de la frégate aient demandé une quelconque autorisation… En cas d’urgence humanitaire, de blessé à bord par exemple, ou de besoin urgent de ravitaillement, il est logique que la frégate soit autorisée à accéder au port. Mais même dans ce cas, le capitaine aurait dû contacter les autorités maritimes, ce qu’il n’a pas fait. Face à cette situation, l’institution d’Arousa a ordonné au navire de lever l’ancre vendredi en fin de journée.
Après avoir vu leurs demandes rejetées à Vigo et à La Corogne, les membres de l’équipage du Shtandart ont coupé leurs communications pendant quatre jours, empêchant la base du Salvamento Marítimo du Finisterre de leur parler. De plus, leur appel n’est arrivé qu’hier (26/07/2024), alors qu’ils étaient à l’ancre depuis des heures. Bref, cela sentait le fait accompli. Après une inspection montrant qu’il y avait des vivres et du carburant à bord, et que les avaries n’empêchaient pas le navire de naviguer, la capitainerie ordonne son expulsion au-delà des douze milles (limite des eaux territoriales). La frégate est escortée par deux patrouilleurs de la Guardia Civil et un remorqueur du Salvamento. Là, dans les eaux internationales et avec de bonnes prévisions météorologiques, elle devra attendre les membres d’équipage de remplacement, qu’elle pourra récupérer en temps voulu (le 4 ou 5 août 2024). Si une urgence survient entre-temps, elle recevra toute l’assistance nécessaire.
Le subdélégué du gouvernement à Pontevedra, Abel Losada, a supervisé toute la nuit de vendredi (26/07) et toute la journée de samedi (27/07) les actions d’expulsion, auxquelles ont participé, sous la coordination de la direction générale de la marine marchande, l’autorité portuaire de Vilagarcía, le Salvamento Marítimo et la Guardia Civil de la mer.
Ensuite, pendant trois jours, à 12 milles nautiques des côtes espagnoles, le navire russe fait des ronds dans l’eau en continuant sa propagande victimaire.
SOS
La frégate Shtandart lance un appel à l’aide La réplique de la frégate russe TS Shtandart, échouée dans les eaux espagnoles, lance un SOS désespéré.
… Pannes mécaniques, pénuries d’approvisionnement et sanctions internationales mettent en péril (!) la vie de ses onze membres d’équipage L’histoire de la frégate Shtandart est devenue un drame en haute mer (!) qui polarise l’opinion publique… Le Shtandart, loin d’être un simple navire, est devenu un symbole de la fragilité humaine, de la passivité de la communauté internationale face à une crise humanitaire (!) et de la complexité de la géopolitique…
Rappelons que les Affaires maritimes, en France, et la Guardia Civil, en Espagne, se sont assurées que le Shtandart disposait de suffisamment d’eau et de vivres. Surtout, comprenons bien que si l’allégation de pénurie était fondée, la cause en serait Vladimir Martus, lui-même.
Le 7 juillet 2024, le Shtandart décide de quitter le quai des Sables d’Olonne pour se diriger vers la pointe de Bretagne sachant que l’arrêté préfectoral lui notifie l’interdiction d’accostage dans un port du Finistère. Le 11 juillet, suite à l’énoncé de l’ordonnance du tribunal administratif donnant raison au préfet du Finistère, au lieu de retourner à quai, à La Rochelle, il choisit de rester au mouillage devant Bénodet, pendant une semaine. De là, Vladimir Martus mène sa campagne contre l’organisation des Fêtes maritimes de Brest et contre les autorités françaises. Le 19 juillet, le Shtandart appareille pour une traversée du Golfe de Gascogne sans passer par le quai de La Rochelle pour se réapprovisionner. Il se dirige vers Vigo où il a déjà été interdit d’accoster deux ans auparavant. De même, au lieu de rentrer dès le 23 juillet, vers La Rochelle, il rôde pendant une semaine en tentant de forcer l’accès dans un port espagnol, tout en criant famine et déshydratation.
Pourtant, personne ne semble vouloir évoquer la responsabilité du chef de bord dans le fait qu’il n’a accosté dans aucun port depuis le 7 juillet 2024. Nul ne lui reproche d’être l’individu à l’origine de la pénurie organisée, dont souffrirait l’équipage selon ses dires. Au contraire nombreux sont, y compris dans les médias, ceux qui accablent les autorités françaises, espagnoles et européennes. Le chantage et la diffamation « humanitaire » du mystificateur escroc, Vladimir Martus, se déroule « conformément au plan ».
Ravitaillement « pour Belfast »
Finalement, les autorités espagnoles s’appuient sur un alinéa du paragraphe 4 de l’article 3 sexies bis du règlement UE n°833/2014
4. Les paragraphes 1 et 1 bis ne s’appliquent pas dans le cas d’un navire ayant besoin d’assistance qui cherche un lieu de refuge, d’une escale d’urgence pour des raisons de sécurité maritime, ou d’un sauvetage de vies humaines en mer.
Le mardi 30 juillet 2024 au matin, le Shtandart est autorisé à réaliser une escale de quelques heures dans le port de Cee, province de la Corogne. L’objectif est de faire des pleins complets dans le but de se rendre à Belfast, Irlande du Nord, hors sanctions européennes. C’est ce qui est annoncé aux autorités.
Marina Mercante accedió a una “arribada forzosa” para poder iniciar rumbo a Belfast
La demande, prolongée hier (29/07/2024), ajoute que pour le voyage prévu vers Belfast (Irlande du Nord), il a besoin de plus de nourriture et d’eau pour un équipage de onze personnes, dont deux adolescents. Le directeur général de la marine marchande, Gustavo Santana Hernández,… a estimé que la sécurité maritime pouvait être affectée lors de son voyage vers Belfast, situé à environ 750 milles nautiques. C’est pourquoi l’escale forcée a été autorisée dans le port de Cee.
La frégate est menée par dix membres d’équipage, dont huit sont des ressortissants russes. Les deux autres viennent d’autant de pays européens. Apparemment, ce matin (30/07/2024), une autre personne, peut-être un touriste, est montée à bord, mais on ne sait pas si ce nouvel occupant poursuivra le voyage sur le bateau en tant que membre de l’équipage ou en tant que touriste recherchant les services habituels offerts par le voilier.
Peu de temps après son appareillage de Cee, passant devant Corcubión (CCN), le 30 juillet à 12 h 28 UTC, le Shtandart indique, sur Marine Traffic, qu’il ne fait plus route vers Belfast, mais vers le port de La Rochelle La Pallice (LPE). Il s’agit d’une destination interdite par les sanctions européennes. Son arrivée y est prévue le 5 août 2024 à 2 h 00 UTC. Vladimir Martus a donc menti au directeur de la Marine marchande espagnole. Mais, au moins, l’Espagne en est-elle débarassée.
Marine Traffic 30/07/2024
Cela n’est pas surprenant. Le Shtandart avait initialement prévu d’être le 10 août 2024 à La Rochelle, port qui est sa base illégale depuis plus de deux ans.
L’Espagne donne une leçon à la France, qui ferait bien de s’en inspirer.
Les autorités espagnoles n’ont jamais promu la fable du « navire dissident », d’un Vladimir Martus « exilé » et « opposant au régime russe » ou d’un équipage « soutien de l’Ukraine », voire « composé largement si ce n’est majoritairement d’Ukrainiens ». A contrario, les autorités françaises se sont souvent faites les porte-parole de ses escobarderies, même lorsqu’elles disposaient d’éléments prouvant le contraire.
À chaque fois que les autorités espagnoles ont été saisies d’une demande de mise en application de l’interdiction européenne d’escale pour le Shtandart, elles ont répondu positivement en moins de trois jours. C’est le cas pour Vigo et La Corogne en 2022, pour Casteillon, Dénia et Vigo en 2024. L’exécutif espagnol n’a jamais tenté de tergiverser ou de promouvoir une réécriture fallacieuse du règlement. Sur cette affaire, l’Espagne a fonctionné de façon bien plus démocratique, plus respectueuse de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs que la France.
En juillet 2024, les autorités espagnoles ont bien fait de signifier au Shtandart qu’il avait interdiction de faire escale dans tous les ports de leur pays et d’inciter leurs capitaineries à la vigilance. L’aveuglement de Vladimir Martus et ses tentatives de passage en force l’ont naturellement et logiquement conduit à l’éviction. On est très éloigné des décisions à géométrie variable, voire des proclamations non appliquées, par les autorités françaises, à l’exception récente du Finistère.
Les autorités espagnoles ont eu raison de ne pas céder au chantage « humanitaire », à la pression d’une opinion publique instrumentalisée et à la pratique du « fait accompli », un mode opératoire fréquent des agents russes. Elles ont trouvé leur liberté de manœuvre en interdisant leurs eaux territoriales au Shtandart et en faisant respecter cette interdiction.
Qu’elles aient cru ou pas au SOS de Martus, les autorités maritimes espagnoles ont agi avec sagacité en autorisant, au Shtandart, une courte escale, très encadrée, dans le port de Cee, cap Finisterre. Contre l’engagement de quitter leurs atterrages, elles ont pu ruiner les allégations d’inhumanité qui pouvaient etre portées à leur encontre directement par Martus ou par presse interposée. Elles se sont débarassé, six jours avant l’échéance prévue, du boulet Shtandart et de l’ingérante zizanie du russe Vladimir Martus. Lequel y réfléchira à deux fois avant de revenir, s’il n’a pas coulé avant.
Madame la Directrice du port Atlantique La Rochelle,
Monsieur le Préfet de Charente-Maritime,
Le navire russe Shtandart, sous pavillon des Iles Cook, est explicitement et officiellement banni des ports européens par le Conseil de l’Union européenne. Il est de votre responsabilité de faire cesser sa fraude au 5e volet des sanctions dans votre département, à l’image de ce qu’a réalisé le préfet du Finistère, dont l’arrêté a été confirmé en justice. En agissant rapidement, vous vous épargnerez, de plus, les actions illicites, le chantage et les troubles à l’ordre public causés à Brest ainsi qu’en Galice espagnole par le capitaine et par l’équipage de ce navire.
L’article 3 sexies bis du règlement UE n°833/2014 dit :
« 1. Il est interdit de donner accès, après le 16 avril 2022, aux ports et, après le 29 juillet 2022, aux écluses situés sur le territoire de l’Union à TOUT navire immatriculé sous pavillon russe, à l’exception de l’accès aux écluses pour quitter le territoire de l’Union. »
Il appartient aux préfets de département et aux directeurs des grands port maritimes de faire respecter les sanctions portuaires sous la coordination générale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce sont les dispositions annoncées par la Commission européenne1 confirmées, par exemple, par l’instruction de la Direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, en date du 29 décembre 20232.
Le 6 juin 2024, le Shtandart échange son pavillon russe contre celui des Iles Cook pour tenter de contourner les sanctions. Nous n’avons connaissance d’aucun document officiel prouvant que ce changement de pays d’immatriculation ait été demandé par l’État français. Ancien pavillon : https://www.marinetraffic.com/…/vessel:SHTANDART Nouveau pavillon : https://www.marinetraffic.com/…/vessel:TS_SHTANDART
De toute façon, le paragraphe 2 de l’article 3 sexies bis du règlement UE n°833/2024 stipule :
« 2. Le paragraphe 1 [interdiction] s’applique aux navires qui ont changé leur pavillon russe ou leur numéro d’immatriculation russe pour le pavillon ou le numéro d’immatriculation de tout autre État après le 24 février 2022. »
Le 24 juin 2024, le Conseil européen précise dans le journal officiel de l’Europe que les « répliques de navires historiques » font bien partie du champ des sanctions.
L’article 3 sexies bis est modifié comme suit:.. b) le paragraphe 3, point a), est remplacé par le texte suivant : «a) un navire relevant du champ d’application des conventions internationales pertinentes, y compris les répliques de navires historiques;»
Le 7 juillet 2024, le préfet du département du Finistère prend un arrêté interdisant la présence du Shtandart dans les ports du Finistère et, donc, aux fêtes maritimes de Brest. [PJ 1]
Dans son ordonnance du 11 juillet 2024, le juge des référés au tribunal de Rennes rejette la requête en suspension de l’arrêté du préfet du Finistère, émise par Mme Maria Martus, l’armateur du Shtandart, M. Vladimir Martus, le capitaine, et la société Martus TV GmbH, l’agent [PJ 2].
Vladimir Martus, maître chanteur et fauteur de troubles en Bretagne
Malgré l’arrêté du préfet, le même 7 juin 2024, Vladimir Martus et son navire, le Shtandart, quittent le port des Sables d’Olonne pour faire route vers la Bretagne. Le Russe proclame que la décision du représentant de l’État français est illégale : « Le préfet n’a pas le droit de stopper le Shtandart ». Il annonce se rendre quand même dans le port de Brest, base des sous-marins nucléaires de la force océanique stratégique française.
Le 11 juillet, en soirée, après la décision du tribunal administratif de Rennes plutôt que de se diriger vers La Rochelle, où il jouit d’un puissant réseau d’influence, pour éventuellement compléter son avitaillement, Vladmir Martus décide de mettre le Shtandart au mouillage (à l’ancre) devant le port de Bénodet. Il espère, ainsi, faire pression sur les autorités. De Bénodet, il lance son équipage pour agiter et manipuler l’opinion publique ainsi que les médias lors des Fêtes maritimes de Brest. Ce même équipage et ses passagers deviennent un outil de chantage « humanitaire », comme cela avait déjà été le cas à Vigo en 2022, afin de forcer une place à quai.
Les Affaires maritimes s’assurent que rien ne manque à bord. Le shtandart a, bien évidemment, le droit de se ravitailler. Néanmoins, à écouter Vladimir Martus, la situation, sur le navire, serait critique par manque d’eau et de nourriture. Comme prévu par son auteur, la mystification russe émeut la presse française. De plus,« Mor Glaz », l’association de secours aux marins, dirigée par Jean-Paul Hellequin, un ex leader du syndicat CGT, prend parti pour l’armateur du navire en se répandant en imprécations pro-russes et pro-Shtandart. Il stipendie l’Europe, la loi et les autorités françaises. Il est largement repris par la presse française. Il fait le bonheur et souvent les titres des organes de propagande russe4.
Moscou, 23 juillet 2024 — ИА Регнум
Jean-Paul Hellequin, responsable de l’association d’aide aux marins Mor Glaz, a déclaré que les autorités françaises avaient interdit l’amarrage de la frégate russe Standart dans le port de Brest. En conséquence, l’équipage de la frégate manque d’eau et la situation à bord du navire se détériore rapidement. M. Hellequin a déclaré qu’en prenant cette décision, les autorités françaises ont fait la preuve de leur faiblesse… (Evgeny) Mikhailov est d’accord avec Hellequin et note que la France perd sa subjectivité et est soumise à des règles générales russophobes… La France a montré qu’elle avait de sérieux problèmes dans sa politique intérieure et étrangère, a ajouté le politologue.
« Il y a un équipage multinational à bord du navire, ce qui démontre l’amitié entre les nations… Cependant, l’Occident montre son vrai visage – son manque de désir de réconciliation et de respect des règles communes précédemment acceptées. Après la victoire de la Russie dans l’opération spéciale (nom russe de la guerre d’invasion à grande échelle de l’Ukraine), l’Occident tiendra un discours très différent à la table des négociations. Les dirigeants occidentaux voudront que la Russie participe à leurs événements. Sans la Russie, l’histoire du monde est incomplète. C’est l’Empire russe qui a participé à la formation globale des pays qui sont aujourd’hui des acteurs de la scène internationale et qui s’opposent à la Russie. Tout changera après la victoire de la Russie dans l’opération spéciale », note l’expert
Vladimir Martus organise même un rassemblement à 100 mètres des Fêtes maritimes de Brest, le mardi 16 juillet 2024, avec un large public et de nombreux médias. L’association Iroise-Ukraineet le collectif No Shtandart In Europe y sont présents face à une assistance hostile.
Meeting de Vladimir Martus, Brest 16/07/2024
Pourtant, depuis Bénodet, le 19 juillet 2024, le Shtandart entreprend la traversée du Golfe de Gascogne pour se rendre à la « Iacobus Maris Experience » de Vigo, organisée par la « Fundación Traslatio », partenaire de la Société de géographie russe et du Shtandart56. C’est donc que le navire n’est à court ni d’eau ni de nourriture, contrairement à ce qui est affirmé aux médias.
Le Shtandart expulsé des eaux territoriales espagnoles
Le 23 juillet après-midi, ou le 24 juillet 2024 au matin, les autorités maritimes espagnoles annoncent qu’elles s’assureront que le Shtandart respecte l’interdiction européenne d’escale dans leur pays. Vigo comme tous les ports espagnols, ainsi que leurs différentes capitaineries, en sont avisés. Cette disposition nationale formelle résulte du fait que le Shtandart, interdit dans un port, a pour habitude de débarquer à l’improviste dans un autre port sans en informer les autorités, comme ce fut déjà le cas en 2024 à La Corogne, Almerimar, Valencia et Baiona.
Dans les eaux espagnoles, Vladimir Martus maintient son chantage « humanitaire ». De plus, il continue à communiquer très largement et directement avec les agences de propagande du régime russe telles que Ria Novosti, RT ou Tass. Le Shtandart devient explicitement une cause nationale, voire une cause nationaliste russe. En trois jours, ce sont plus de 100 articles de presse russes qui dénoncent l’inhumanité européenne. Ce faisant, Vladimir Martus tombe le masque de l’opposant au régime russe qu’il arborait. Cela ne surprend pas ceux qui connaissent les circonstances de sa mission diplomatique en mer Égée, en octobre 2021, sous le haut parrainage de Vladimir Poutine et avec le financement de l’administration présidentielle russe.
Le long de la côte galicienne, le Shtandart multiplie les infractions.
L’officier de la capitainerie de Vilagarcía de Arousa, Juan Andrés Pérez a résumé [le 27/07/2024] l’expérience comme suit : « C’était très inhabituel. En 18 ans (de service), il ne m’était jamais arrivé quelque chose comme ce qui s’est passé ces dernières heures ». Selon la capitainerie, le navire a désobéi à plusieurs reprises aux multiples avertissements précédents. Ainsi, « le navire voulait entrer à La Corogne il y a quatre jours » et, après s’être vu refuser l’entrée à La Corogne, il a tenté d’entrer à Vigo. Cependant, depuis le veto à La Corogne, « il éteint le dispositif de repérage, qui doit être allumé à tout moment », l’AIS (système d’identification automatique). Il s’agit d’une technologie conçue pour éviter les collisions et dont l’utilisation est strictement réglementée.
« La Capitainerie de La Corogne, par l’intermédiaire du Salvamento Marítimo, lui demande de les contacter. Ils ne répondent jamais à ces appels », qui sont passés “toutes les heures” au navire.Ils n’écoutent pas non plus les messages émis par le canal 16 – canal d’urgence auquel tous les navires doivent être connectés en permanence, qu’ils soient en mer ou au mouillage – et, enfin, ils pénètrent dans la Ría de Arousa et « jettent l’ancre sans demander la permission ». Juan Andrés Pérez s’est dit « surpris » par une telle décision : « Ce n’est pas quelque chose d’habituel, c’est très rare. Personne ne se permet d’entrer dans un État et de faire ce qu’ils ont fait ».
Suite à cette action, la capitainerie de Vilagarcía, par l’intermédiaire du Salvamento Finisterre, tente à nouveau de contacter cette réplique de la frégate historique. « Ils ne donnent aucune réponse et maintiennent la même position ». Dans la nuit de vendredi à samedi (27/07/2024)… l’hélicoptère Helimer 401.. s’approche du navire. Il « se met en position verticale en braquant un projecteur sur lui », lui communiquant également par radio « s’il vous plaît, répondez ». Malgré cela, il n’y a pas eu de réponse, selon la capitainerie.
L’« entrée et le mouillage illégaux » étant établis, la capitainerie prend un arrêté d’expulsion le soir même (26/07/2024), vers 23h30. Toutefois, l’ordre n’est pas immédiatement exécutoire. Comme il fait nuit, il faut agir avec sécurité. C’est pourquoi il (le Shtandart) a jusqu’à samedi midi pour quitter le mouillage.
Le matin (27/07/2024) de la fin du délai, la Guardia Civil, le Salvamento et la capitainerie montent un dispositif ad hoc à A Illa. Finalement, le navire lève l’ancre et sort de l’estuaire vers 18h45 (27/07/2024).
À la capitainerie du port (de Vilagarcía), responsable de la sécurité de la navigation dans l’ensemble de l’estuaire (la ria de Arousa), rien n’indique que les responsables de la frégate aient demandé une quelconque autorisation… En cas d’urgence humanitaire, de blessé à bord par exemple, ou de besoin urgent de ravitaillement, il est logique que la frégate soit autorisée à arriver au port. Mais même dans ce cas, le capitaine aurait dû contacter les autorités maritimes, ce qu’il n’a pas fait. Face à cette situation, l’institution d’Arousa a ordonné au navire de lever l’ancre vendredi en fin de journée.
Après avoir vu leurs demandes rejetées à Vigo et à La Corogne, les membres de l’équipage du Shtandart ont coupé leurs communications pendant quatre jours, empêchant la base du Salvamento Marítimo du Finiterre de leur parler. De plus, leur appel n’est arrivé qu’hier (26/07/2024), alors qu’ils étaient à l’ancre depuis des heures. Bref, cela sentait le fait accompli. Après une inspection montrant qu’il y avait des vivres et du carburant à bord, et que les avaries n’empêchaient pas le navire de naviguer, la capitainerie ordonne son expulsion au-delà des douze milles (limite des eaux territoriales). La frégate est escortée par deux patrouilleurs de la Guardia Civil et un remorqueur du Salvamento. Là, dans les eaux internationales et avec de bonnes prévisions météorologiques, elle devra attendre les membres d’équipage de remplacement, qu’elle pourra récupérer en temps voulu. Si une urgence survient entre-temps, elle recevra toute l’assistance nécessaire.
Le subdélégué du gouvernement à Pontevedra, Abel Losada, a supervisé toute la nuit de vendredi et toute la journée de samedi les actions d’expulsion, auxquelles ont participé, sous la coordination de la direction générale de la marine marchande, l’autorité portuaire de Vilagarcía, le Salvamento Marítimo et la Guardia Civil de la mer.
Ensuite, pendant trois jours, à 12 miles nautiques des côtes espagnoles, le navire russe fait des ronds dans l’eau en continuant sa propagande victimaire.
Le mardi 30 juillet 2024 au matin, le Shtandart est autorisé à faire une escale de quelques heures dans le port de Cee, province de la Corogne. L’objectif est de faire des pleins complets dans le but de se rendre à Belfast, Irlande du Nord, hors sanctions européennes. C’est ce qui est annoncé aux autorités.
Marina Mercante accedió a una “arribada forzosa” para poder iniciar rumbo a Belfast
La demande, prolongée hier (29/07/2024), ajoute que pour le voyage prévu vers Belfast (Irlande du Nord), il a besoin de plus de nourriture et d’eau pour un équipage de onze personnes, dont deux adolescents. Le directeur général de la marine marchande, Gustavo Santana Hernández,… a estimé que la sécurité maritime pouvait être affectée lors de son voyage vers Belfast, situé à environ 750 milles nautiques. C’est pourquoi l’escale forcée a été autorisée dans le port de Cee.
La frégate est menée par dix membres d’équipage, dont huit sont des ressortissants russes. Les deux autres viennent d’autant de pays européens. Apparemment, ce matin (30/07/2024), une autre personne, peut-être un touriste, est montée à bord, mais on ne sait pas si ce nouvel occupant poursuivra le voyage sur le bateau en tant que membre de l’équipage ou en tant que touriste recherchant les services habituels offerts par le voilier.
Notifier au Shtandart l’interdiction qu’il a d’entrer à La Rochelle et dans les autres ports de Charente-Maritime
Peu de temps après son appareillage de Cee, passant devant Corcubion (CCN) le 30 juillet à 12 h 28 UTC, le Shtandart indique, sur Marine Traffic, qu’il ne fait plus route vers Belfast, mais vers le port de La Rochelle La Pallice (LPE). Il s’agit d’une destination interdite par les sanctions européennes. Son arrivée y est prévue le 5 août 2024 à 2 h 00 UTC. Vladimir Martus a donc menti au directeur de la Marine marchande espagnole.
Marine Traffic 30/07/2024
Cela n’est pas surprenant. Le Shtandart avait initialement prévu d’être le 10 août 2024 à La Rochelle, port qui est sa base illégale depuis plus de deux ans. [PJ 3].
L’évolution du contexte juridique depuis le 24 juin 2024, les troubles causés en Galice et dans le Finistère, la propagande anti-française et anti-européenne dispensée par Vladimir Martus dans les médias russes, appellent des mesures appropriées. L’Union des Ukrainiens de France, l’association Ukraine Atlantique et le collectif No Shtandart In Europe demandent à M. Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime de prendre un arrêté semblable à celui du préfet du Finistère (PJ 1). Ils rappellent que cet arrêté a été confirmé par le tribunal administratif de Rennes (PJ 2). Ils demandent, aussi, à Mme Sandrine Gourlet, directrice générale du Port Atlantique La Rochelle, de prendre des dispositions identiques pour les facilités portuaires étant sous sa responsabilité. Ils préconisent que l’interdiction européenne qu’à le Shtandart d’accéder dans les ports de Charente-Maritime soit officiellement notifiée, dans les plus brefs délais, à son capitaine, Vladimir Martus, à son armateur, Maria Martus, et à son agent, Martus TV GmbH.
Le Shtandart doit comprendre qu’il lui faut impérativement se diriger, dans les prochains jours, vers un port non concerné par les sanctions européennes. S’il ne souhaite pas rentrer à Saint-Pétersbourg ou aller à Avatiu, son nouveau port d’attache aux Iles Cook, il peut se rendre, au plus proche, à Tanger, Maroc, où il a fait escale en mars et en avril 20247. Là, il pourra procéder à une éventuelle relève d’équipage. Il pourra aussi organiser un nouveau programme commercial tenant compte de son bannissement européen.
Les autorités françaises devront s’assurer que ne montent ou ne sont présents sur le Shtandart que des marins qualifiés requis pour la conduite du navire. Les passagers clients d’une prestation commerciale illégale devront être débarqués. En effet, comme à Vigo en juillet 2022, comme à Brest, à A Illa de Arousa et à Cee en juillet 2024, ces personnes pourraient devenir l’instrument d’un nouveau chantage « humanitaire » afin de continuer à exiger des accès portuaires illégaux à La Rochelle, dans un autre port français, dans un port espagnol ou dans un port portugais.
Ceci est particulièrement vrai pour les enfants mineurs se trouvant à bord, sous réserve que cette allégation soit exacte. Ils sont l’argument principal de Vladimir Martus, afin de manipuler l’opinion, imposer le viol des sanctions, susciter de la discorde et créer de l’indignation ainsi que de la rancœur contre les institutions européennes et celles de notre pays. Ils servent la stratégie de déstabilisation et de chaos promue, chez nous, par le régime de Vladimir Poutine. Il est demandé que ces enfants et leurs éventuels accompagnants soient retournés, dans les plus brefs délais, à leur domicile aux frais de l’armateur ou de la société « Martus Tv GmbH »89, qui commercialise ces voyages illicites.
Nous vous prions de bien vouloir agréer Madame la Directrice Générale du Port Atlantique, Monsieur le Préfet, l’expression de nos saluations distinguées.
Jean-Pierre Pasternak, président de l’Union des Ukrainiens de France
Oleksander Goron, président de l’association Ukraine Atlantique
Bernard Grua, animateur du collectif lanceur d’alerte No Shtandart In Europe Website : https://bit.ly/No-Shtandart
Commission européenne : « Monsieur Grua, Nous accusons réception des courriers du 9 mars, 10 avril, 28 juin 2024 reçus de votre part relatif au navire «Shtandart».Dans le 14e paquet du 24 juin 2024 (Règlement (UE) 2024/1745 du conseil modifiant le Règlement (UE) no. 833/2014), le champ d’application de l’interdiction d’accès aux ports a été clarifié pour couvrir explicitement les répliques de navires historiques. Toute réplique de navire historique battant pavillon russe ou ayant battu pavillon russe avant le 24 février 2022 ne peut pas faire escale dans un port d’un État Membre… » ↩︎