Image de couverture, la bataille de Tchesmé par Ivan Aïvazovski, peinture de 1848
URL courte – https://bit.ly/shtandart-tchesme
La participation, en octobre 2021, à une mission, « La flamme de Tchesmé », se déroulant sous le haut patronage de Vladimir Poutine, financée sur le Fonds de subvention de l’Administration présidentielle, via la Société russe de Géographie dirigée par Sergey Choïgou et dont Vladimir Poutine est le président du Conseil d’administration , invalide définitivement la réalité parallèle d’un Vladimir Martus opposant au Kremlin depuis 2009 tout en faisant sombrer la fiction du Shtandart, navire russe « anti-Poutine ».
- Une découverte qui tombe mal
- Duplicité
- L’art de la diversion
- Une pratique classique de distorsion des faits
- Mépris
- Un contexte éminemment politique
- Le beurre, l’argent du beurre et la crémière avec
- Une méthode familière
Une découverte qui tombe mal
Le 11 juillet 2022, nous avons identifié, à partir d’un article en langue grecque, l’expédition du Shtandart visant à commémorer la victoire navale de Tchesmé s’étant tenue en octobre 2021. Depuis lors, nos activistes ukrainiens en ont remonté le fil sur les publications russes. De son côté, le journaliste Joce Hue a examiné le dossier en ligne de #NoShtandartInEurope afin d’écrire son article pour « 76actu ». De même qu’il nous a interrogé, il a questionné le capitaine-propriétaire du Shtandart sur cette mission en mer Egée, que ce dernier et son VRP Michel Balique avaient pourtant fait en sorte de ne jamais évoquer devant nos compatriotes. En effet, il s’agit là d’un élément crucial dans la toxique affaire du Shtandart, qui empoisonne les opinions et les ports français depuis avril 2022.


Martus ne répond pas à Joce Hue, mais il se lance dans des diversions sur des points mineurs, dans le whataboutisme, voire dans des divagations incantatoires.
Double langage et double jeu
Vladimir Martus commence par dire que, certes, son navire a participé à la mission diplomatique commémorant la victoire Tchesmé, mais que le nom du Shtandart était caché. Comme si cela pouvait avoir un sens ? Comme si cela préservait son statut « d’opposant anti-poutine viscéral » ? Pour bien mesurer le caractère surréaliste du propos, il faut souligner qu’aucun amateur du patrimoine maritime n’a besoin du nom d’un navire historique pour le reconnaître. Il faut ajouter, aussi, qu’il existe de nombreux articles russes et plusieurs vidéos, où le propriétaire du Shtandart se félicite de sa participation. Cette allégation de « nom masqué » n’a aucun sens si ce n’est celui de confirmer le double-langage et le double-jeu de Martus. Dans les faits, et bien que cela ne change rien sauf à donner un indice sur le crédit qu’il faut accorder aux dires de Martus, le nom du Shtandart était bien apparent en Grèce, comme le montre ces photos de Sputnik.



Diversion
« Il est faux de dire que le Shtandart a été commandé par le gouvernement russe. »
Vladimir Martus – Capitaine-propriétaire du Shtandart, cité par Joce Hue le 10 janvier 2023
#NoShandartInEurope n’a pas dit ça. Mais quoi de plus logique que d’invoquer d’inexistantes accusations pour mieux les « contrer » ? Ce sophisme est plus confortable que de répondre aux vraies questions qui vous sont posées.
Tentative de relativisation
« Le navire a eu un contrat commercial avec une branche locale de la Société géographique de Russie »
Vladimir Martus – Capitaine-propriétaire du Shtandart, cité par Joce Hue le 10 janvier 2023
Martus nous dit maintenant que son contrat commercial n’était qu’avec une « branche locale » de la Société russe de Géographie. Que l’expédition ait été organisée par l’établissement de Kostroma, cela est exact. Mais Kostroma n’est pas un trou perdu, au fin fond de la Sibérie ou de l’Extrême-Orient russe. C’est une historique ville princière de l’anneau d’or, comptant 269 milles habitants (plus de deux fois la taille de Rouen), qui se trouve à 300 km au Nord Est de Moscou. C’est-à-dire la porte à côté, compte tenu de l’immensité de la Russie.
De toute façon, quel qu’en soit l’établissement, cela n’en reste pas moins la Société russe de Géographie. De plus le financement, qui a rémunéré le Shtandart, provient bien du Fonds de subventions de l’Administration présidentielle russe (Voir: Société russe de Géographie, 6 juillet 2020). Enfin, et encore une fois, le site officiel de la Société russe de Géographie rend très largement compte de l’expédition en de multiples articles.
Mépris ?
« Pour eux (Société russe de Géographie), il s’agissait de remplacer la location initialement prévue d’un bateau turc de taille similaire. »
Vladimir Martus – Capitaine-propriétaire du Shtandart, cité par Joce Hue le 10 janvier 2023
Comment, peut-on croire que pour une mission diplomatique de cette importance, la Fédération de Russie aurait pu louer un navire turc pour la représenter dans un événement destiné, selon les termes de la Société russe de Géographie, à « célébrer la gloire de la Russie » en commémorant le 250 anniversaire de la bataille de Tchesmé, « une victoire grandiose sur l’Empire ottoman » ? (Voir: Société russe de Géographie, 6 juillet 2020) Peut-on penser que les Turcs mettraient à disposition un de leurs navires pour célébrer leur plus cuisante défaite navale après Lépante ? Peut-on imaginer, un instant, la Grande Bretagne louant l’Hermione, la frégate de La Fayette, pour fêter son immense victoire de Trafalguar contre les Français ? Cette « réponse » n’a pas de sens à part montrer une forme de mépris pour ceux à qui est destiné ce discours.
Un contexte éminemment politique
» Il n’y avait pas de contexte politique, ni de contact avec les « hauts fonctionnaires » « ,
Vladimir Martus – Capitaine-propriétaire du Shtandart, cité par Joce Hue le 10 janvier 2023
C’était, évidemment, une mission de soft-power hautement politique. Rappelons son but officiel: « célébrer la gloire de la Russie » et » une victoire grandiose « . Libre au capitaine-propriétaire du Shtandart de nous dire que Son Excellence, M. Andrey M. Maslov, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie en Grèce, ayant organisé la célébration, est un petit fonctionnaire. De toute façon, nous le redisons, l’opération d’octobre 2021 était placée sous le haut patronage du président Poutine, qui lui a ouvert sa cagnotte, et dont Martus se revendique être un opposant depuis 2009.



Ce qu’en dit la Société de Russe de Géographie
Il convient de parler de la réaction de la société grecque à l’expédition RGS (Russian Geographical Society, RGO). Pendant plusieurs jours, elle a fait la une des médias. .. Plus de cinq mille personnes ont profité de cette chance (visiter la frégate)… Des diplomates russes en Grèce ont également fourni une assistance à l’expédition. La réception amicale a été précédée par le travail fructueux de plusieurs mois de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Grèce Andrey Maslov et du chef du Groupe de coopération culturelle et humanitaire Fedor Kalaidov.
« L’effet papillon : pourquoi l’apparition de la frégate à voile russe a enthousiasmé la Grèce », RGO, 01/11/2021
Ce qu’en dit la création d’une médaille décernée à Poutine, à Choïgou, aux organisteurs et aux participants.
« Et la bataille de Tchesmé continue… »

Comme on l’a su, à la veille du Nouvel An 2022, la Société géographique russe a récompensé le journaliste militaire bien connu, le colonel-garde-frontière Valentin Fedorovich Malyutin. Dans une atmosphère solennelle, il a reçu la médaille «250e anniversaire de la victoire de Tchesmé. Expédition complexe de la Société géographique russe. 1770-2020″. Auparavant, ce prix avait été reçu par le président de la Russie Vladimir Vladimirovitch Poutine et le ministre de la Défense de la Fédération de Russie Sergey Kouzhouguetovitch Choïgou.
SVODKA PLUS.RU, le 30/12/2021 « Et la bataille de Tchesmé continue… »
« Cette médaille a également été décernée à tous les participants de l’expédition qui s’est déroulée l’automne dernier. Les Russes sur le navire « Shtandard » – une copie grandeur nature de la frégate de Pierre Ier, le premier navire amiral de la flotte russe, ont suivi le parcours de l’amiral Grigory Andreevich Spiridov sur les traces de l’expédition de l’archipel ». (SVODKA PLUS.RU, le 30/12/2021 « Et la bataille de Tchesmé continue… »)

« Et la bataille de Tchesmé continue… »

« Et la bataille de Tchesmé continue… »

« Et la bataille de Tchesmé continue… »
« Ils ont visité les îles grecques de la mer Égée, rendant hommage à la mémoire de leurs compatriotes qui ont combattu avec courage et intrépidité ici, loin de leurs côtes natales, contre les conquérants turcs. C’est alors, au XVIIIe siècle, que le monde entier a appris que la Russie pouvait facilement vaincre l’ennemi et même couler toute sa flotte. Et c’est arrivé à l’été 1770 dans la baie de Tchesmé ». SVODKA PLUS.RU, le 30/12/2021 « Et la bataille de Tchesmé continue… »

Trois mois après le début de l’invasion en Ukraine:
K1NEWS.RU, le 28 mai 2022, Sergey Choïgou a décerné une médaille d’argent au géographe en chef de Kostroma.
« Le président de la branche régionale de Kostroma de la Société géographique russe, Roman Ryabintsev, a reçu une petite médaille d’argent du président de la Société géographique russe, Sergey Choïgou, pour l’expédition « La Flamme de Tchesmé » en Grèce, à laquelle ont participé des enfants de Kostroma. »
Du 8 octobre au 23 octobre 2021, la frégate Shtandart a accueilli une expédition historique et éducative internationale complète « La Flamme de Tchesmé. Le gambit grec », organisé par la branche régionale de Kostroma de la Société géographique russe et la société cinématographique SKYFEST grace à une subvention du président de la Fédération de Russie fournie par le Fonds de subventions présidentielles. K1NEWS.RU, le 28 mai 2022, Sergey Choïgou a décerné une médaille d’argent au géographe en chef de Kostroma.
Ce qu’en dit l’ambassadeur russe en Grèce
« L’Année de l’histoire russo-grecque en 2021-2022 est le quatrième projet thématique « croisé » consécutif dans les relations entre nos pays depuis 2016, qui se déroule sous le patronage du président de la Russie et du Premier ministre de la Grèce…Parmi les intéressantes actions prévues figure la présentation dans les deux pays d’un documentaire bilingue tourné en octobre 2021 par les membres de l’expédition historique et éducative internationale de la Société géographique russe « La Flamme de Tchesmé », qui, sur une réplique exacte de la frégate Pierre Ι « Shtandart », passa le long de la route de la première campagne de l’archipel de la flotte impériale russe en 1770-1774″.
Andrey Maslov, ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de Russie en Grèce, le 22 février 2022 sur RIA NOVOSTI
Ce qu’en dit, sur le Shtandart, la suite programmée à cette mission
Non seulement cette mission de soft-power russe a répondu à toutes les attentes des dirigeants russes mais, en plus, une suite était envisagée avant le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la mise en place des sanctions. Il n’y a plus qu’en France que le Standart peut encore, aujourd’hui (15 janvier 2023), promouvoir le pays dont il est un élément des réseaux d’influence. Quoiqu’il en soit la considération de ses missions et les nombreuses publications qui en résultent sont aux antipodes de l’image que veulent donner un homme et son navire se proclamant opposants déterminés au Kremlin depuis 2009.
« Les portails d’information Morpolit (Pavel Nikolaevich Lantsov) et Svodka-plus (Alexey Viktorovich Podymov), l’hebdomadaire Russie littéraire (Vyacheslav Vyacheslavovich Ohryzko) et le magazine Self-Management (Gennady Yuryevich Leonov, Anatoly Andreevich Gusev) ont rapporté à leurs lecteurs le toute la vérité sur l’expédition de la Société géographique russe a eu lieu. Et son importance est déjà appréciée par l’histoire.
SVODKA PLUS.RU, le 30/12/2021 « Et la bataille de Tchesmé continue… »
Et à l’avenir, il est possible que même, peut-être, en 2022, une nouvelle expédition suive le cours de l’amiral Spiridov. Cette fois, ses participants se précipiteront vers la côte de l’île espagnole de Minorque. Et encore une fois, le navire Shtandart ira là-bas, qui récupérera les participants de la nouvelle campagne en Italie ou en Grèce. Vous venez de lire les documents du journaliste militaire Valentin Malyutin et vous découvrirez ensuite tous les détails de ce voyage fascinant et glorieux« .
Le beurre, l’argent du beurre et la crémière avec ?
Entendons nous bien. La Russie est ce qu’elle est. Rien ne s’y passe comme dans nos pays occidentaux. En tant que citoyen russe, Vladimir Martus avait parfaitement le droit de participer à l’événement commémorant Tchesmé et de se faire payer, y compris par Poutine, pour prix de sa prestation.
Mais il faut exiger qu’il se comporte avec décence et assume ses choix. Il doit cesser de se moquer des Français, dont il extorque des faveurs illégales, en prétendant être un opposant politique proscrit ou un réfugié, alors qu’il est chez nous pour mener des affaires commerciales et pour, éventuellement, réaliser d’autres missions. Il doit arrêter d’exploiter les abominations commises en Ukraine, par ses compatriotes russes, à des fins marketing personnelles et de se proclamer cyniquement comme étant une « victime persécutée par Poutine au même titre que les Ukrainiens » .
Vladimir Martus « victime persécutée par Poutine au même titre que les Ukrainiens » ?




La maison de Martus n’est pas bombardée ou en ruine. Les membres de sa famille ne sont pas violés, torturés et assassinés par la pègre armée de Wagner, par des Kadyrovistes ou par des « mobyks » de Sibérie orientale. Ses enfants ne sont pas enlevés, déportés, adoptés de force et dérussifiés dans un pays ennemi. Ils n’habitent pas Marioupol, Boutcha, Gostomel ou Borodyanka. Ils vivent tranquillement au domicile familial de Saint-Pétersbourg. Martus n’essuie pas les tirs de grads (lance roquettes multiples) qui labourent la boue gelée des tranchées de Bakhmut. Il a un yacht privé de 34,5 m, il peut naviguer où il veut. S’il ne souhaite pas rentrer chez lui, il lui est toujours possible de découvrir de nouveaux rivages, ceux des pays qui n’appliquent pas de sanctions contre la Russie. Ce n’est pas ça qui manque. Bon vent au Shtandart !
Une méthode familière
La façon dont le « quarteron » de La Rochelle a noyauté l’aide humanitaire ukrainienne au service de la promotion du navire russe Shtandart, la tentative d’infiltration du blog de #NoShandartInEurope, la prétention à naviguer sous deux pavillons, etc. raisonnaient déjà désagréablement pour ceux qui sont familiers des mécanismes de la guerre de l’information russe et de la маскировка (maskirovka) du Shtandart. Les propos de Vladimir Martus sur sa représentation diplomatique de la Fédération de Russie, en octobre 2021, à une célébration tenue sous le haut patronage de Vladimir Poutine, sont dignes des prestations télévisuelles d’Alexander Makogonov, le porte-parole de l’ambassade russe à Paris.
N’importe quel individu normal serait désemparé à la révélation de Tchesmé, mais pas Martus. Il applique la technique russe qui a fait ses preuves: discréditer les lanceurs d’alertes notamment par un « argumentum ad personam », lancer des diversions, ne pas répondre aux arguments techniques, multiplier les versions, rajouter de nouvelles pages à sa fable afin que le lecteur ne sache plus qui croire et afin que ceux qui se chargent de la démystification soient noyés sous un flot de désinformation sans queue ni tête.
Même si cela peut paraître surprenant aux Français qui vivent en paix et loin d’un voisin aussi cruellement envahissant que la Russie, des Ukrainiens de notre collectif #NoShtandartInEurope font spontanément référence aux techniques de désinformation qui ont prévalu lors de la destruction du vol MH17 de la Malaysian Airlines, au-dessus du Donbass en juillet 2014.
La destruction du vol MH17 de Malaysia Airlines a donné naissance à une incroyable campagne de mensonges, falsifications et détournements de la vérité qui ne s’est plus arrêtée depuis.
Slate FR, 31/10/2016 – Enquête sur le vol MH17: Jamais le Kremlin n’était allé aussi loin pour entraver le cours de la justice
Depuis avril 2022, Michel Balique et Vladimir Martus s’emploient à discréditer ceux qui rappellent la réglementation européenne interdisant les navires russes dans les ports français. Ils les qualifient de polémistes idiots, d’individus promouvant la haine entre les Russes et les Ukrainiens, d’anti-Russes primaires, de racistes, de russophobes, de promoteurs de troubles à l’ordre public, d’extrémistes, de potentiels fomenteurs de violences, etc. On y retrouve les éléments de langage promus par le Kremlin depuis 2014. Ils sont appuyés par une presse française plus que majoritairement subjuguée par le « navire anti-Poutine » (on mentionnera, notamment, le récent vindicatif libelle du troll Benoît Marin-Curtoud sur Paris-Normandie). Ils ont l’enthousiasme d’un groupe de dévots à qui Martus parle comme un guru, d’une extrême-droite pro-poutine et d’autres familles politiques, qui aspirent légitimement à la paix sans comprendre la réalité de la guerre en Ukraine. Ils manipulent une opinion publique souhaitant du rêve. Ils fournissent un discours paravent à leurs organisations clientes cherchant à couvrir leurs illégales turpitudes. Vladimir Martus peut dire ce qu’il veut en toute impunité.
Quand la fachosphère pro-poutine prend fait et cause pour le Shtandart et retweete les arguments ad personam de Benoît Marin-Curtoud, le troll chroniqueur de faits divers chez « Paris Normandie », on comprend que ce n’est pas le discours que ces gens là réservent aux vrais opposants du Kremlin.
Compte twitter de Nicolas Goury: « @NicolasGoury, Attaché politique
• Collaborateur d’élus @RNational_off (Rassemblement National)
• Avec @MLP_officiel (Marine Le Pen) & @J_Bardella (Jordan Bardella, Président du Rassemblement National) »


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