Michel Balique & le navire russe « Shtandart » en eaux troubles sur le journal « Libération »

Image de couverture: photo de profil publique de Michel Balique sur LinkedIn

URL courte: https://bit.ly/michel-balique-liberation

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Michel Balique, utilise l’association qu’il préside, « Les amis des Grands voiliers », comme un outil de promotion commerciale pour le navire russe « Shtandart ». De plus, il l’exploite comme un organe de diffusion d’une réalité alternative destinée à faire écran au contournement du 5e volet des sanctions européennes, auprès des décideurs, des médias et de l’opinion. Le journal « Libération » en apporte, une nouvelle fois, la preuve tout en ajoutant sa pierre à l’édifice du lobbyiste.

Commentaires de l’article du journal « Libération », « Le «Shtandart», le voilier russe en mal d’amarres dans les ports français», paru en ligne le 14 janvier 2023 et en version papier le 16 janvier 2023



Quand Michel Balique répète inlassablement une version obsolète des sanctions.

“Ce n’est ni un bateau militaire russe ni un bateau lié à l’état russe, puis qu’il appartient à une association à but non lucratif. Il n’est pas non plus aux mains d’un oligarque, il a donc pleinement le droit de rester dans les ports français.

Michel Balique – Libération le 14 janvier 2023
Michel Balique président de l'association des Amis des Grands Voiliers
Michel Balique, image d’archive par Nicole Bugès – Source: Ass. « Amis des Grands Voiliers »

La “Chronologie des Mesures restrictives de l’UE à l’encontre de la Russie au sujet de l’Ukraine” préparée par le Conseil de l’Union européenne est claire. Les tous premiers volets des sanctions frappent des personnes, à savoir Vladimir Poutine, des hommes des cercles du pouvoir, des oligarques et les députés de la Douma ayant voté pour la reconnaissance ainsi que l’indépendance des républiques fantoches du Donbass, LNR et DNR. Les biens des individus sanctionnés peuvent être gelés: comptes bancaires, patrimoine foncier, immobilier, naviguant, etc. A noter que les yachts ne sont pas ciblés en tant que navires, mais en tant que propriétés des personnes sous sanctions. Ainsi, la version de Michel Balique tient jusqu’en mars 2022. Mais, depuis avril 2022 et, a fortiori, en janvier 2023, elle ne veut plus rien dire.

En effet, le 8 avril 2022, le conseil a adopté le cinquième volet de sanctions à la suite des atrocités commises par les forces armées russes à Boutcha et dans d’autres lieux sous occupation russe. Ces sanctions visent directement les navires russes, sans distinction de propriétaires. Par l’article 3 sexies bis, elles sont intégrée au règlement européen N° 833/2014 :

1. Il est interdit de donner accès, après le 16 avril 2022, aux ports et, après le 29 juillet 2022, aux écluses situés sur le territoire de l’Union à TOUT NAVIRE IMMATRICULE SOUS PAVILLON RUSSE, à l’exception de l’accès aux écluses pour quitter le territoire de l’Union.

1 bis. L’interdiction visée au paragraphe 1 s’applique également, après le 8 avril 2023, à tout navire certifié par « Russian Maritime Register of Shipping ».
2. Le paragraphe 1 s’applique aux navires qui ont changé leur pavillon russe ou leur numéro d’immatriculation russe pour le pavillon ou le numéro d’immatriculation de tout autre État après le 24 février 2022.

5. Par dérogation aux paragraphes 1 et 1 bis, les autorités compétentes peuvent autoriser un navire à accéder à un port ou à une écluse, dans les conditions qu’elles jugent appropriées, après avoir établi qu’un tel accès est nécessaire:
a) sauf interdiction au titre de l’article 3 quaterdecies ou de l’article 3 quindecies, à l’achat, à l’importation ou au transport dans l’Union de gaz naturel et de pétrole, y compris de produits pétroliers raffinés, de titane, d’aluminium, de cuivre, de nickel, de palladium et de minerai de fer, ainsi que de certains produits chimiques et de fer énumérés à l’annexe XXIV;
b) à l’achat, à l’importation ou au transport de produits pharmaceutiques, médicaux, agricoles et alimentaires, y compris le blé et les engrais dont l’importation, l’achat et le transport sont autorisés en vertu du présent règlement;
c) à des fins humanitaires;
d) au transport de combustible nucléaire et d’autres biens strictement nécessaires au fonctionnement des capacités nucléaires civiles; ou
e) à l’achat, à l’importation ou au transport vers l’Union de charbon et d’autres combustibles fossiles solides énumérés à l’annexe XII, jusqu’au 10 août 2022…

Lorsque Michel Balique affirme dans Libération, le 14 janvier 2023, que « il (le Shtandart) a donc pleinement le droit de rester dans les ports français », il propage une fausse information. Les sanctions visent bien le navire russe Shtandart immatriculé sous pavillon russe. Le Shtandart n’entre pas dans le champ des dérogations possibles.

Le collectif #NoShtandartInEurope, en tant que lanceur d’alerte, répète ces éléments réglementaires depuis plus de six mois. En conséquence, Michel Balique ne peut pas les ignorer. Par son démarchage et ses contre-vérités, il met les organisateurs d’événements maritimes, les partenaires, ainsi que les élus, en situation de risque financier, tel que l’annulation, à la dernière minute, après des acomptes ou un paiement complet de la prestation du Shtandart. Ce fut le cas à Bordeaux. Balique expose ces mêmes décideurs à des risques pénaux après que le Conseil ait adopté à l’unanimité, le 28 novembre 2022, une décision visant à ajouter la violation des mesures restrictives à la liste des infractions pénales de l’UE figurant dans le traité sur le fonctionnement de l’UE.

Enfin, lorsque Balique affirme: « il (le Shtandart) appartient à une association à but non lucratif « , il convient d’être prudent. Les associations type loi de 1901 n’existent pas en Russie. On peut seulement dire que le navire russe serait la propriété d’une entité, « Shtandart Project » (ru), domiciliée à Saint Petersbourg, apparemment sans but lucratif, ce qui ne veut pas dire sans activité commerciale. Il n’en reste pas moins que Vladimir Martus possède 60% des parts de cette entité (ru). Pour le collectif #NoShtandartInEurope, le Shtandart est bien un yacht privé.

Nom% de parts
(26.03.2021)
Наименование
Vladimir Viatcheslavovitch Martus60.34%
МАРТУСЬ
ВЛАДИМИР ВЯЧЕСЛАВОВИЧ
Andreï Andreïevitch Akhmatov17.88%АХМАТОВ
АНДРЕЙ АНДРЕЕВИЧ
Lidia Borisovna Plekhanova15.64%ПЛЕХАНОВА
ЛИДИЯ БОРИСОВНА
Sergueï Alfeevitch Neustupov3.07%НЕУСТУПОВ
СЕРГЕЙ АЛФЕЕВИЧ
Sergueï Georgievitch Alekseev3.07%АЛЕКСЕЕВ
СЕРГЕЙ ГЕОРГИЕВИЧ
Source: Организация АССОЦИАЦИЯ НП « ПРОЕКТ « ШТАНДАРТ »

De son côté, Fabrice Loher, maire de Lorient, disait sur Ouest-France, le 1er mars 2022: « Le Shtandart appartient à Shtandart Project, basé à Saint-Pétersbourg, dont on ne sait si la société a des liens directs avec l’État russe.  » Rien de ce qui précède ne change quoi que ce soit, en ce qui concerne l’application des sanctions. Par contre, pour ce qui est des liens avec l’Etat russe, nous sommes en mesure, d’en prouver au moins une partie.

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Quand Michel Balique ne cesse de broder la fable d’un Vladimir Martus, opposant au régime de Poutine.

Michel Balique, qui le (Martus) connaît depuis 2015, assure que le capitaine n’a pas retourné sa casquette: « Ce n’est pas du marketing, il n’est pas soudainement devenu opposé à Vladimir Poutine pour pouvoir continuer sa route comme certains veulent le faire croire. Ça a toujours été le cas même si sa position s’est forcément encore renforcée ces derniers mois ». 

Julien Lecot – Libération le 14 janvier 2023

Le collectif #NoShtandartIn Europe ne reproche pas à Vladimir Martus d’avoir retourné sa casquette. Ce dernier n’en a pas eu besoin. La casquette a deux visières. Selon Julien Lecot de « Libération », Vladimir Martus est un « beau parleur ». Nous observons que ce dernier est un adepte du double langage et du double jeu. Le 22 mars 2022, Michel Balique écrivait: « Vladimir (Martus) a quitté St Pétersbourg en 2009 à bord de son voilier précisément parce qu’il était en total désaccord avec la politique du Président de la Russie Depuis 13 ans il n’a jamais pu retourner sur ses terres natales  » . Les sources russes, y compris celles de la main de Martus, contredisent catégoriquement cette version présentée par Balique.

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La réalité des liens de Martus avec le pouvoir russe

Nous avons montré que Vladimir Martus, était chez lui à Saint-Pétersbourg (ru) au minimum de début janvier à la mi-février 2022. Autant pour les 13 ans sans retour sur la terre natale.

En octobre 2021, le Shtandart représente la Russie lors d’une expédition commémorant le 250e anniversaire de la victoire navale de Tchesmé en Mer Égée (ru). L’événement est organisé par la Société russe de Géographie (RGO), dirigé par Sergey Choïgou, ministre de la Défense russe. Le Conseil d’administration de la société est composé principalement d’hommes du Kremlin, de proches de Poutine et d’oligarques sous sanctions. Ce Conseil d’administration est présidé par Vladimir Poutine. L’expédition, à laquelle participe le Shtandart, bénéficie du haut patronage du président de la Fédération de Russie. Elle est financée par le Fonds de subventions de l’Administration présidentielle russe. En 2021, ce n’est pas là le sort que Moscou réserverait à quelqu’un qui serait « en total désaccord avec la politique du Président de la Russie  » , depuis 2009. Notons que, pour sa part, Martus ne rechigne pas à servir le régime russe, ni à être rémunéré par ce même régime.

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Un litige concernant les règles de sécurité présenté comme un acte de bravoure anti-Poutine

Il est fréquemment précisé, par Balique et Martus, que le Shtandart ne peut plus rentrer en Russie à peine d’être « saisi ». Il est vrai que Martus et son navire se lancent, à partir de 2007, dans une guerre picrocholine contre leur autorité de tutelle, le ministère des transports. Comme aujourd’hui en France, sûr de son réseau d’influence, jouissant de son statut de star et s’appuyant sur l’opinion publique, il se livre à multiples violations de la réglementation en termes de sécurité pour ce qui concerne les dizaines de passagers, dont des enfants, qu’il embarque sur le Shtandart. Il se heurte à un discret mais intraitable fonctionnaire, Dmitry Atlashkin. En 2009, afin d’éviter déjà les sanctions, russes cette fois, Vladimir Martus fuit en Europe avec le Shtandart. A notre connaissance, il n’a jamais été question de « saisie » mais d’immobilisation à quai ou au mouillage. A la mi-juillet 2020, un accord est trouvé, les poursuites sont abandonnées. Vladimir Martus obtient tout ce qu’il veut. Il est libre d’entrer et sortir des ports russes. L’annonce de la résolution du litige suit de huit jours l’annonce de l’expédition de Tchesmé par la Société russe de Géographie.

Pour les lecteurs français peu familiers de la société russe, précisons une remarque culturelle importante. En règle générale, les Russes ne respectent ni la loi, ni la réglementation, mais ils craignent l’autorité.

« Лоха грех не кинуть »
(C’est un péché de ne pas tricher)

Proverbe russe

La traduction littérale de l’expression précédente est « c’est un péché de ne pas tromper un homme naïf « . Il faut savoir que « лох » vient de la subculture criminelle et signifie un homme naïf, mais aussi celui qui n’a pas réussi, celui qui est nul ou encore celui qui est victime des escrocs. Il en existe une autre version, que l’on ne reproduira pas ici.

A ces expressions populaires issues de la pègre russe, on peut préférer la version de Vladimir Martus, qui dit la même chose en des termes plus policés:

«Ce que j’aime avec cette vie, c’est la liberté. Je peux aller je veux, quand je veux, avec qui je veux»

Vladimir Martus – Libération, le 14 janvier 2023

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Le marketing ukrainien d’un navire russe

Depuis le début de l’invasion en Ukraine, toutes les officines russes ou pro-russes: restaurants, concerts, spectacles, associations, forums, « culture », etc., non visées par les sanctions et donc autorisées à poursuivre leurs activités, ont compris que le drapeau russe agit comme un repoussoir pour leurs clients français. Elles se renomment ou se colorent de jaune et de bleu pour poursuivre leurs activités.

Vladimir Martus fait de même, sauf que son navire entre dans le champ des sanctions, que personne n’est allé aussi loin, en France, dans l’instrumentalisation de l’aide humanitaire à l’Ukraine, que personne n’a autant exploité les abominations russes en Ukraine à des fins commerciales russes et que personne n’a poussé à ce point la vénération du pavillon russe (instauré en 1993), représentant à 78% la présence de Poutine au pouvoir. Lire la réaction largement partagée sur Twitter de Victoria Nikolenko, une femme ukrainienne de Dnipro résidant à Nantes: « À l’attention des organisateurs de “L’Armada Rouen 2023” ». Michel Balique a été un des principaux metteurs en scène de ce scénario avec l’aide de Ludovic Pacciarella (Rochelais, admirateur de l’armée soviétique, homme à tout faire de Martus) et de Patrice Bernier (maître principal au port de la Rochelle, en conflit d’intérêt manifeste).

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Depuis juillet 2020, les différentes raisons qui font que le Shtandart n’est pas retourné en Russie après la clôture de son litige.

  « S’il était si proche de Poutine, il n’aurait eu qu’à retourner en Russie où il aurait été accueilli à bras ouverts ».

Michel Balique – Libération le 14 janvier 2023

Michel Balique sait, que la réponse à sa question n’est pas celle qu’il suggère. Le litige du Shtandart a été résolu en juillet 2020, comme l’annonce Martus le 14 juillet 2020. Sur le site web du Shtandart, Martus déclare le 20 juillet 2020, qu’il ne rentrera certainement pas en Russie avec le navire, avant la fin des « Tall ships races 2021 » (3 août 2021). Mais la pandémie du COVID occasionne l’immobilisation du navire, le report des festivals maritimes prévus ainsi que le décalage de la mission anniversaire de Tchesmé, qui se déroule finalement en octobre 2021 au lieu de septembre-octobre 2020.

La mer et la Neva prises dans les glaces

« La Neva gèle de début décembre à début avril. L’épaisseur de la glace est de 0,3 à 0,4 mètres à Saint-Pétersbourg et de 0,5 à 0,6 mètres dans d’autres zones ».

Si nous nous figeons dans la glace à Saint-Pétersbourg, nous perdrons, évidemment, cinq mois chaque année. Par conséquent, nous resterons à Saint-Pétersbourg seulement l’été. En ce qui concerne l’hiver, nous irons là où l’eau est à l’état liquide.

Vladimir Martus sur Fontonka.ru 21/07/2020
Michel Balique, le Shtandart à Saint-Pétersbourg
Michel Balique: « il n’aurait eu qu’à retourner en Russie où il aurait été accueilli à bras ouverts« … surtout en janvier février. La Neva avec la forteresse Pierre et Paul en hiver – Photo par Ivan Zhuldybin sur Unsplash

Ainsi, lorsqu’il rentre, à Saint-Pétersbourg, du 4 janvier 2022 à la mi-février 2022, Martus ne peut pas y venir avec le Shtandart en raison de la glace, mais aussi en raison du fait qu’il est attendu en Grèce pour un tournage comme indiqué dans l’article de « Libération »: « Le 24 février (2022), on était sur l’île grecque de Lemnos pour un tournage ». 

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Le « bizness » et le softpower

Un des éléments majeurs dans le choix de rester hors de Russie est l’activité commerciale du Shtandart. Au mieux, en un an, à Saint-Pétersbourg, le Shtandart peut espérer être prestataire de services pour deux festivals maritimes. Le premier est celui des « Scarlet Sails », mais depuis 2009 des concurrents occupent la place. Le deuxième festival envisageable serait lié à des événements isolés, comme le 80e anniversaire de l’okroug des Nenets à l’automne 2009. Selon Martus, la participation à une dizaine de festivals, chaque année, permet à lui-même et au bateau de vivre confortablement. Ces festivals, il les trouve en Europe et particulièrement en France, avec ses 5 500 km de côtes, ses nombreux ports et la passion française pour le patrimoine maritime. Ce n’est donc pas parce que Martus serait proche de Poutine qu’il aurait de bonnes raisons de laisser le Shtandart en Russie. Au contraire, comme l’a montré l’expédition pour l’anniversaire de la victoire de Tchesmé, le softpower russe du Shtandart s’exerce à l’étranger. Une autre mission de représentation était d’ailleurs prévue pour 2022 en Italie et en Espagne. Du fait de l’invasion de l’Ukraine, cette activité de softpower se traduit, par d’autres biais, en France.

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La mobilisation russe

Une autre motif important pour lequel le Shtandart peut avoir, pour ne pas rentrer en Russie, est celui d’éviter la mobilisation, comme l’a indiqué Sasha (Alexander) à « Libération ». Mais, pour cela, il n’a pas besoin d’être en Europe. Il existe des dizaines de pays maritimes qui n’appliquent pas de sanctions contre les navires russes.

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Le seul navire russe cirant les rivages français

Enfin, en cette période où très peu de navires russes, si ce n’est aucun, ne fréquentent les rivages français, le cirage intensif de nos côtes par le Shtandart a peut-être des motifs autres que ceux que nous avons documentés. Chacun en décidera, en fonction de sa sensibilité maritime et de ce qu’il connaît de la Russie ainsi que des méthodes russes. Pour notre part, nous nous contentons, pour l’instant, de relever un faisceau d’indices, qui interpellent.

Enfin, chaque jour nous en apprend un peu plus sur l’étendue et la puissance du réseau possédé par le tandem Martus/Balique dans la presse, dans les pouvoirs locaux, voire dans les sphères des plus hautes autorités de l’Etat en France. Si l’on pense aux ouvrages de Cécile Vaissié et de Nicolas Hénin parus dès 2016, on peut comprendre que ce réseau vaut de l’or pour tout Etat étranger, a fortiori s’il est agressif.

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Le recours à l’inversion victimaire

« On lui fait (au Shtandart) un procès injuste ».

Michel Balique – Libération le 14 janvier 2023

Michel Balique ajoute à la confusion en étant inutilement polémique. Personne ne fait de procès au Shtandart. Cela n’aurait pas de sens. Il est seulement rappelé que le 5e volet des sanctions s’applique à ce navire, qui n’entre pas dans le champ des dérogations possibles. Les éléments de la fable de Michel Balique, même s’ils étaient véridiques, ne peuvent pas donner lieu à des dérogations. Il se trouve, comme nous l’avons montré, que l’argumentaire, déballé à « Libération », par Michel Balique, est une mystification et peut conduire des organisateurs, voire des élus, à prendre des risques financiers ainsi que pénaux.

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Le journal « Libération » enrôlé par Michel Balique

A notre connaissance, Michel Balique n’a pas souhaité partager le vindicatif pamphlet, entâché d’erreurs techniques et de propos de comptoir, publié par Benoît Marin-Curtoud sur « Paris Normandie », le 8 janvier 2022. De même, il ne s’est pas attardé sur l’article de Joce Hue publié par « 76actu » le 10 janvier 2023. Car ce dernier est trop précis sur les sanctions et sur la criminalisation de leur contournement.

En revanche, Balique a fait son miel du document de « Libération ». Il en a copié la première version en ligne avant que Julien Lecot n’ait échangé avec le porte-parole de #NoShtandartInEurope. Le texte de l’article de Libération a été envoyée par courrier électronique aux différents organisateurs de manifestations nautiques et, vraisemblablement, aux autorités portuaires ainsi qu’aux organisations s’intéressant au patrimoine maritime. Jean-Marie Dean est le Vice Président des amis du Marité Granville, Communauty manager « Granville – Granville du large » et « Granville by the sea », webmaster et administrateur de l’Association « Les Voiles Écarlates Cherbourg », etc. Il en a fait une présentation sur son blog :  » Accueillir le Shtandart (suite) « 


« Un mail de Michel Balique, président des Amis des Grands Voiliers, nous apprend que la frégate russe de Vladimir Martus, qui était présente lors du festival des Voiles de Travail cet été à Granville fait actuellement l’objet d’une polémique relative à sa participation à la prochaine édition de l’Armada de Rouen.
En mars 2022, nous évoquions déjà les difficultés rencontrées par le Shtandart https://cotentinois5.wordpress.com/2022/03/22/accueillir-le-shtandart/
S’il est compréhensible que la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine exacerbe les oppositions contre tout ce qui porte les couleurs russes, il faut raison garder et comprendre une bonne fois pour toutes que le superbe navire de Vladimir Martus et son équipage sont complétement opposés à la politique agressive de Vladimir Poutine et, en conséquence, il faut leur accorder sans restriction aucune l’accès à tous les ports français. « 

Suit le texte de « Libération ».

Il reste à espérer que Michel Balique, le VRP du Shtandart, qui est en train de devenir une célébrité dans la communauté ukrainienne de France, a eu la courtoisie de remercier « Libération » pour son aimable et gracieuse collaboration.

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Publié par Bernard Grua

Graduated from Paris "Institut d'Etudes Politiques", financial auditor, photographer, founder and spokesperson of the worldwide movement which opposed to the delivery of Mitral invasion vessels to Putin's Russia, contributor to French and foreign media for culture, heritage and geopolitics.

2 commentaires sur « Michel Balique & le navire russe « Shtandart » en eaux troubles sur le journal « Libération » »

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