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Arthur Gazzarin matelot douarneniste du Shtandart est interviewé le 12 janvier 2023. Il produit un faux témoignage auprès du journal « Libération » concernant les Ukrainiens qui s’opposent au viol des sanctions européennes par le navire russe. Il prétend qu’à Camaret le navire a été investi de force, que l’équipage a été insulté ainsi que victime de violence et que la délivrance est venue des forces de gendarmerie. Tout ceci est contraire aux témoignages des participants, de la presse et de la gendarmerie. Une plainte pour diffamation a été déposée auprès du procureur du TGI de Quimper contre Gazzarin et « Libération ».
Le faux témoignage calomnieux d’Arthur Gazzarin figure dans l’article de Julien Lecot sur le journal « Libération », paru le 14 janvier 2022 en version en ligne et le 16 janvier en version papier: « Le «Shtandart», le voilier russe en mal d’amarres dans les ports français »
Arthur Gazzarin : “Le plus dur a été à Camaret (15/08/2022), dans le Finistère, ou pendant l’été on nous a insultés.. » – Faux
Arthur Gazzarin ayant embarqué à Douarnenez le 17 juillet 2022 n’a pas pu apprendre le russe et/ou l’ukrainien et comprendre ce qui a été dit le 15 août 2022. Le matelot ne peut pas réaliser que l’expression « Російський військовий корабель, іди нахуй ! » (Navire de guerre russe va te faire f***!), présentée en 30 langues différentes sur Wikipédia s’applique au Shtandart, qui a son tour est devenu un symbole exécré de tous les Ukrainiens.


« Sur les pancartes, rédigées en russe ou en ukrainien, on pouvait notamment lire « Navire russe, retourne chez toi ». Incompréhensibles pour la majorité des vacanciers (et pour ceux qui se promenaient sur le port), les messages étaient adressés au capitaine et aux réseaux sociaux où l’action a été relayée quasi en direct » (Carole Tymen. Ouest-France, le 16/08/2022)
Jean-Claude Orgeval, activiste #NoShtandartInEurope, présent sur place: « La seule insulte proférée était destinée à Poutine à qui il a été dit d’aller se faire foutre. Toutes les vidéos tournées ce jour à Camaret attestent qu’il n’y a pas eu la moindre insulte envers l’équipage. »
Arthur Gazzarin : « …et il y a eu de la violence physique… » – Faux
Il y avait deux hommes, Jean-Claude et Micha présents sur place. Le reste des vingt autres participants étaient des femmes et deux enfants. Si l’on affirme qu’il y a eu violence de la part de ces personnes, on doit être capable de produire un dépôt de plainte. Arthur Gazzarin n’en a pas, car la réalité des faits est inverse.

« « Tout s’est passé dans le calme », rapporte Patrice Poisson, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Châteaulin » (Carole Tymen.Ouest-France, le 16/08/2022)
« »Il est insupportable de voir le pavillon national ukrainien exhibé comme un trophée par un navire aux couleurs du pays qui les envahit », explique calmement l’une des manifestantes participant à la délégation d’une vingtaine de personnes, brandissant des banderoles. » (Le Télégramme, le 15/08/2022)
« Côté organisateurs, on se réjouit que le calme soit revenu rapidement. » (Le Télégramme, le 15/08/2022)
Arthur Gazzarin : « Un groupe est monté de force sur le bateau… » – Faux
Jean-Claude Orgeval: « le bateau était ouvert gratuitement, accessible à tout le monde.(touristes en arrière-plan) »
Arthur Gazzarin : « …et certains ont grimpé sur le mât. » – Exact
Devant l’entêtement de Martus, une femme, Svitlana, et un homme, Micha, ont commencé à escalader les enfléchures (et non pas le mât) pour décrocher les couleurs ukrainiennes souillées par le navire russe.
Arthur Gazzarin: « C’était aussi dangereux pour eux que pour nous ». – Peut-être
Si tel étais le cas (très discutable), il faudrait blâmer celui qui en est à l’origine, Martus.
Arthur Gazzarin: « On a dû attendre que la gendarmerie les déloge.” – Faux
Les gendarmes ne sont pas intervenus pour faire descendre les Ukrainiens retenus à bord à la demande de Vladimir Martus.
Jean-Claude Orgeval: « Svitlana et Micha n’ont pas pu en redescendre, car ordre a été donné par Martus à l’équipage de les empêcher de descendre. Vladimir Martus a fait mettre un homme d’équipage au-dessus et au-dessous de Svitlana et de Micha pour les immobiliser. L’accès au bateau a été fermé à ce moment-là.
Les cinq gendarmes, sont arrivés peu après le début de la flashmob, ceux-ci ont écouté les deux parties séparément: les Ukrainiens et Vladimir Martus. Ils ne sont pas intervenus mais sont restés pendant les quatre heures qu’a duré cet événement. C’est à dire jusqu’à ce que l’organisateur du rassemblement nautique (Les voiles de Camaret) vienne, en aparté, discuter avec Martus. Après quoi, ce dernier a fini par retirer le drapeau ukrainien et laisser descendre Svitlana et Micha ».




« Libération » : « Au centre de la discorde avec les manifestants, retrace-t-il (Gazzarin), les drapeaux russes et ukrainiens qui flottaient côte à côte aux mâts du Shtandart » – Pas vraiment.
« Dans l’après-midi, le groupe de militants, dont une majorité de personnes extérieures à la presqu’île de Crozon (NDA: des Ukrainiennes, un Ukrainien et un breton, du Finistère sud et de Brest), s’est rassemblé devant cette réplique d’un navire de guerre russe du XVIIIe siècle, pour dire leur mécontentement de voir le pavillon ukrainien hissé au côté de celui de la Russie. « Il est insupportable pour des Ukrainiens de voir leur pavillon national exhibé, comme un trophée, par un navire aux couleurs du pays qui les envahit » rapporte l’un des militants, Bernard Grua, sur son compte Twitter » (Carole Tymen.Ouest-France, le 16/08/2022)
Une présence qui n’est pas passée inaperçue ce 15 août 2022 pour les spectateurs, mais aussi pour des Ukrainiens résidant dans le Finistère, en raison de la juxtaposition des drapeaux russe et ukrainien. Inadmissible, pour les Ukrainiens, qui vivent ce pavoisement comme une insulte et comme une provocation de la part de Vladimir Martus (Le Télégramme, le 15/08/2022)
Certes, mais le coeur de l’affaire est la présence illégale du navire russe Shtandart dans les ports français : article 3 sexies bis du règlement UE N°833/2014.
Arthur Gazzarin : “On avait décidé de hisser tous les pavillons nationaux des membres de l’équipage, et plus seulement le russe comme d’habitude ». – Faux
Il ne font qu’appliquer la stratégie mise au point quatre mois et demi avant par Michel Balique, avant même l’entrée du Shtandart dans les eaux méditerranéennes françaises: « Vladimir Martus a décidé d’arborer plusieurs pavillons, dont le pavillon ukrainien » dans le cadre « d’un positionnement étudié et une communication médiatique adaptée. « (Lettre de Michel Balique du 22 mars 2022).
Arthur Gazzarin : « Il y avait aussi le drapeau français. » – Non pertinent
Il y a un pavillon français, mais pas pour les motifs qu’évoque le matelot. « Le pavillon de courtoisie, pavillon du pays que l’on visite, est obligatoire et installé dès que l’on entre dans les eaux territoriales du pays en question. (revue « Bateaux », 05-03-2020).
Arthur Gazzarin : « Mais ils ne voulaient pas comprendre ». – Faux
Martus sait à quel point ce commercial mélange russo-ukrainien, bourreau-victime, dégoûte les Ukrainiens, partout où le Shtandart passe. Il n’a cure du fait que ceux-ci ne cessent de le lui répéter. Le 12 juin 2022, la première flashmob des Ukrainiens à La Rochelle demande déjà qu’il n’arbore pas le pavillon ukrainien. Fin juin 2022, La Rochelle interdit au Shtandart de hisser le pavillon russe et le pavillon ukrainien. Le 14 juillet, Douarnenez lui interdit d’exhiber le drapeau russe. A Vigo, le 23 juillet, la guardia civil, à la demande des Ukrainiennes d’AUG Girasol, vient s’enquérir des motifs qui font que le Shtandart ait hissé le pavillon ukrainien. Dans le port de Douarnenez, à la mi-juillet, c’est le pavillon russe qui est interdit. A Camaret le 15 août 2022, Martus doit descendre le pavillon ukrainien à la demande de l’organisation. Mais, dès le lendemain, le 16 août, à Brest, il recommence à hisser le pavillon russe ET le pavillon ukrainien.










Arthur Gazzarin : « Le pire dans tout ça, c’est que tout l’équipage est évidemment contre cette guerre, contre Poutine et soutient les Ukrainiens”. – Faux
Arthur Gazzarin ne prouve pas qu’il est contre la guerre en montant un discours de haine contre les Ukrainiens par un faux témoignage délivré sur « Libération », un média national. Il est dans la droite ligne de la propagande russe, qui a conduit à des horreurs indicibles en diabolisant les Ukrainiens. Présenter ceux qui s’opposent au viol des sanctions européennes comme des êtres extrémistes et violents compte au nombre des principes de cette tournée des ports accomplie dans l’illégalité. Michel Balique déploie inlassablement ses meilleurs efforts pour répendre ce type de calomnies. Très tôt, avant même l’entrée dans les eaux françaises, il souhaitait promouvoir cette idée: « la crainte est de voir quelques écervelés pour qui tout ce qui est russe est à détruire s’en prendre physiquement au bateau et à son équipage », « les autorités… redoutent (Note BG: probablement une pure invention de Balique), et on les comprend, que la vue du pavillon russe ne provoquent des manifestations qui pourraient dégénérer » (Lettre de Michel Balique du 22 mars 2022).
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Suites de l’affaire
Par lettre recommandée avec AR, le journal « Libération » et Arthur Gazzarin ont été mis en demeure de publier un rectificatif. Ils n’ont ni obtempéré, ni répondu. le 21 mars 2013, une plainte a été déposée au tribunal de Grande Instance de Quimper, à l’attention du Procureur de la République.

Arthur Gazzarin, photos de la presse régionale



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