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La fuite de Russie par le Shtandart en 2009 est la clef de voûte d’un narratif toxique « justifiant » le viol des sanctions européennes par ce navire. Elle est rappelé à chaque intervention publique, sans être questionné. Personne, en France, ne s’est penché sur les écrits en russe, y compris ceux de la main de Vladimir Martus, le capitaine-propriétaire, montrant que ce litige est terminé depuis juillet 2020 et qu’il n’était pas politique, mais qu’il concernait la sécurité des passagers du Shtandart. Il apparaît, de plus, que le contentieux n’a pu être résolu qu’avec des appuis venant du plus haut niveau de l’Etat Russe.
- Shtandart, un navire emblématique de Saint-Pétersbourg, objet de ferveur patriotique
- Un litige concernant des règles de sécurité, que Martus conduit dans une impasse
- Un litige résolu concomitamment au lancement d’une expédition menée sous le haut patronage de Vladimir Poutine
- Pourquoi le Shtandart n’est-il pas rentré à Saint-Pétersbourg après juillet 2020?
Shtandart, un navire emblématique de Saint-Pétersbourg, objet de ferveur patriotique
Il faut rappeler que le Shtandart a été construit entre 1993 et 1999 avec l’appui de la municipalité de Saint-Pétersbourg, alors qu’Anatoli Sobtchak était maire. Un des plus proches collaborateurs d’Anatoli Sobtchak était Vladimir Poutine, parrain de sa fille, Ksenia. La mise à l’eau de la frégate en présence des autorités de la ville, d’un détachement et d’une fanfare militaires ainsi que de représentants des pays étrangers a été l’occasion d’une exaltation de ferveur patriotique russe. Plus de 40 000 personnes y assistaient. Le Shtandart devenait l’emblème de la capitale de Pierre le Grand. Mais depuis lors, en France particulièrement, Vladimir Martus affirme que tous les liens sont rompus. Il se présente en « victime », si ce n’est en « réfugié ».
Vladimir Martus… qui se dit « persécuté par le Kremlin » souligne qu’il a quitté la Russie avec le Shtandart en 2009 car « un groupe de personnes très influentes en Russie (et parmi elles, les meilleurs amis de Poutine) a rendu impossible l’exploitation de mon navire là-bas ».
Joce Hue dans « 76actu », le 10 Janvier 2023
Vladimir Martus refuse d’en dire plus.
« Je ne mentionnerai aucun nom ici par écrit, mais je peux vous expliquer qui s’opposait à moi et au Shtandart en Russie. Ces personnes sont toujours au pouvoir… »
Vladimir Martus cité par Joce Hue dans 76actu, le 10 Janvier 2023
En réalité, les noms sont parfaitement connus, comme on pourra le voir. Tous les éléments du litige, purement technique, ont été largement partagés par la presse russe en 2007 et 2009. Martus a même intenté un procès à des journaux ainsi qu’à l’inspecteur Dmitry Atlashkin à qui il réclamait un million de roubles de dommages. Il a pourtant été impossible de trouver un seul lien entre ce dernier, discret fonctionnaire du ministère des transports, et Vladimir Poutine.
Cette histoire de détails que Martus ne veut pas donner a seulement pour but de conserver une part de mystère et d’éviter les questions ou développer la fiction qui l’intéresse, en usant de l’argument d’autorité, car rien de cela n’est secret en Russie.
Le bureau du procureur des transports du nord-ouest s’est intéressé au Shtandart à l’automne 2007, après des publications médiatiques très diffusées sur le conflit entre les responsables du Shtandart et de Rosmorrechnadzor.
Kommersant, le 20/11/2008

Audience sur la réclamation de « Shtandard Project » contre le chef du Rosmorrechnadzor Dmitry Atlashkin, ainsi que les publications
Komsomolskaïa Pravda et
Rossiyskaya Gazeta` devant le tribunal du district de Kuibyshev. Sur la photo: le capitaine de la frégate Shtandart Vladimir Martus (à gauche) et le chef du département Rosmorrechnadzor Dmitry Atlashkin (à droite). PhotoXpress.ru, 09 juillet 2008
On verra aussi que le litige est résolu depuis juillet 2020. Mais il reste, en France, au coeur du discours victimaire de Vladimir Martus et de son réseau d’influence dans notre pays, comme il demeure très utile aux organisateurs de manifestations nautiques pour se « justifier « du fait qu’ils contournent les sanctions en faisant appel aux prestations du navire russe Shtandart. Une telle « justification » ne vaut pas dérogation aux sanctions, mais elle permet de manipuler l’opinion et d’être un argument commercial pour l’événement bénéficiaire des prestations du navire russe. Tout rappel du règlement européen est, singulière inversion juridique et morale, qualifié de « polémique ».
« Cette polémique est complètement idiote et ridicule… Le cas de ce navire est particulier : son capitaine Vladimir Martus… a fui son pays en 2009 après l’invasion russe de la Géorgie. Il ne voulait plus y rester et s’il y retournait avec son navire, il craint qu’il ne soit saisi. »
Michel Balique, le commis voyageur du Shtandart, cité par « 76actu », le 8 janvier 2023

On peut d’ores et déjà observer que ce qu’affirme Michel Balique, ci-dessus, est faux, comme beaucoup d’éléments de son narratif concernant le Shtandart. L’invasion de la Géorgie a eu lieu en août 2008, la fuite du Shtandart s’est passée à l’automne 2009. Entre les deux événements, le Shtandart s’est engagé contractuellement à participer aux « Scarlet Sails » et à la célébration de Narian Mar, ainsi qu’on le verra par la suite. On rappellera qu’en termes de « fuite du pays », Vladimir Martus est tranquillement rentré chez lui, à Saint-Pétersbourg entre le 4 janvier 2022 et la mi-février 2022, afin de fêter le Noël russe (7 janvier) en famille.
Un litige concernant des règles de sécurité, que Martus conduit dans une impasse.
En 2007, le problème du Shtandart est un litige avec Dmitry Atlashkin (Дмитрий Атлашкин), scrupuleux chef du Département de la surveillance maritime et fluviale du Nord-Ouest dépendant du ministère des transports, son autorité de tutelle.
On peut comprendre les préoccupations de Dmitry Atlashkin, effaré par les dizaines de passagers embarqués à bord du Shtandart, seul navire de ce type en Russie, pays ne disposant donc d’aucune réglementation spécifique pour cette catégorie d’embarcations. En effet, les accidents sur les grands voiliers peuvent prendre une tournure dramatique. Le 21 septembre 1957, le Pamir, un quatre-mâts barque, sombre en moins d’une demi-heure au Sud Ouest des Açores emportant avec lui 80 marins, dont une cinquantaine de jeunes cadets. En 1984, c’est le trois-mâts barque Marquès qui chavire dans un grain blanc au large des Bermudes alors qu’il participe aux « Tall ship’s race ». Dix-neuf de ses 28 membres d’équipage perdent la vie. En 1986, la goélette Pride of Baltimore chavire dans un ouragan au nord de Porto Rico. Le naufrage fait 4 victimes (le capitaine et 3 marins), les 8 autres membres d’équipage dérivent quatre jours sur un canot gonflable de sauvetage. En 1995, c’est le brick Maria-Asumpta, du même armement que le Marquès, qui se fracasse sur une pointe de la Cornouaille britannique. Trois personnes en meurent. Le Shtandart a, lui-même, perdu un homme tombé à la mer (Radio Svobada 05/03/2003). Le 17 octobre 2017, le lougre La Belle Angèle fait naufrage à l’entrée de l’Aber Wrac’h. Le skipper est emporté par une lame et péri noyé.





Le “Shtandard”, un navire de construction récente, a été pensé à l’image et selon les caractéristiques du navire de Pierre le Grand. Des centaines d’entre eux se trouvent au fond de la mer Baltique.
Dmitry Atlashkin sur Komsomolkaïa Pravda SP, le 21 septembre 2007
Dmitry Atlashkin craint aussi le feu aux « Scarlet Sails ».
“La participation à un spectacle pyrotechnique d’ un bateau en bois sans traitement ignifuge spécial peut avoir des conséquences terribles, similaires à la tragédie du club “Cheval boiteux” de Perm.
Delovoy Peterburg, le 17 juin 2010
Atlashkin fait référence à l’ incendie pyrotechnique qui a eu lieu un an avant au “Cheval boiteux” de Perm (NDT: Khromaya Loshad «Хромая лошадь», “Lame Horse”) ayant causé 156 morts et 160 blessés.
A cela, Vladimir Martus répond que ses passagers… ne sont pas des passagers, mais des « stagiaires ». Il leur fait signer une décharge disant qu’ils sont volontaires sur un « navire de sport » et qu’ils en acceptent les risques. Dans ces « volontaires », se trouvent fréquemment des enfants de moins de 15 ans. Le prix de l’embarquement est appelé « cotisation ». Une telle rhétorique n’est pas du goût de l’inspecteur des transports Atlashkin, qui s’attache à la réalité des choses et des risques. Il fixe des limites de navigation. Pour les avoir violées, le Shtandart est consigné dans le port de Saint-Pétersbourg (Komsomolskaïa Pravda SP, le 21/09/2007).

Le Shtandart n’était autorisé à naviguer que dans la partie sud des lacs Onega et Ladoga, dans la partie orientale du golfe de Finlande — jusqu’à Kronstadt et jusqu’au port de Vyborg. Mais il n’y a pas si longtemps, le voilier partait en expédition en haute mer et naviguait même dans des eaux étrangères. Après cela, il a été décidé de retenir le navire et de ne plus le libérer jusqu’à la décision du tribunal.
Dmitry Atlashkin, chef du Département de la surveillance maritime et fluviale du Nord-Ouest – Komsomolskaïa Pravda SP – le 21 septembre 2007.
Martus, à son habitude ne répond pas sur le fond, mais fait diversion. Il rétorque qu’il est harcelé par Atlashkin, car il aurait perçu trop d’argent de la municipalité de Saint-Pétersbourg, c’est à dire un million cent mille roubles (soit 30 615 €, en 2007), pour les « Scarlet Sails » 2007 (Lenizdat.ru 10/07/2008)
En 2009, sur intervention de la municipalité de Saint-Pétersbourg, le Shtandart est, à nouveau, autorisé à participer aux « Scarlet Sails », malgré le fait qu’il soit immobilisé à quai. Il a par ailleurs un contrat avec Narian Mar, pour le 80e anniversaire de l’okrug autonome des Nenets. Le chiffre d’affaires total de ces deux opérations est voisin de 90 000 Euros (Delovoy Peterburg, 25/08/2009).
Vladimir Martus a l’autorisation de conduire le Shtandart en remorque à Kotka, Finlande, pour faire des travaux de conformité à bord. Là, il viole les instructions, largue sa remorque et embarque un équipage afin de faire route vers l’okrug des Nenets. Mais les inspecteurs du ministère des transports l’attendent à Narian Mar. Averti, Vladimir Martus fait demi-tour. Avec son navire, il prend alors la fuite en Norvège, puis dans différents pays européens (Komsomolskaïa Pravda SP, le 04/11/2009). C’est ainsi que commence, en France, la romanesque mystification destinée à faire pleurer dans les chaumières des côtes de Normandie, de Bretagne et d’autres rivages, sur le gentil et malheureux capitaine russe, victime politique de l’ogre Poutine. En Grande-Bretagne, on dirait « bullshit ! »

En 2018, Vladimir Martus reconnaît dans d’étonnantes confessions que ses ennuis sont le fruit de ses propres erreurs (des infractions en bonne et due forme), commises entre 2007 et 2009. Toujours est-il que le litige est arrivé à un tel stade de crispation, qu’il n’y a plus aucune solution en vue. Dix ans après, le playboy est devenu un sage guru qui a appris comment mener son monde en bateau et comment susciter l’admiration inconditionnelle de dévots, ou plus sûrement de dévotes. « Nous avons 60–65% de l’équipage — c’est juste des filles ». (Zhizn’ mechty, 27/07/2018).
Je pense qu’aujourd’hui, je me comporterais avec plus de souplesse et de diplomatie dans de nombreux domaines. Mais alors j’étais jeune et sexy.
Vladimir Martus, sur Zhizn’ mechty, le 27 juillet 2018
Un litige résolu concomitamment au lancement d’une expédition menée sous le haut patronage de Vladimir Poutine.
Le 6 juillet 2020, la Société Russe de Géographie annonce qu’elle va lancer une expédition pour « célébrer la gloire de la Russie » en commémorant le 250 anniversaire de la bataille de Tschesmé, « une victoire grandiose sur l’Empire ottoman », en mer Égée, et en honorant la « province russe de l’archipel des Cyclades » (1770-1774). L’expédition est prévue pour l’automne 2020. Elle sera financée par le “Fonds des subventions présidentielles” russes. Elle se déroulera sous les auspices de Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie. (Russkoye Geograficheskoye Obshchestvo, le 06/07/2020).
La Société russe de Géographie a pour président Sergueï Choïgou, le ministre de la Défense russe. Celui qui dirige, aujourd’hui, la guerre d’invasion en Ukraine. Le président du conseil d’administration de Société russe de Géographie est Vladimir Poutine. Dans ce Conseil d’administration, on y retrouve des oligarques russes et des hommes appartenant aux plus hautes sphères du pouvoir. En voici quelques exemples:


















Le 14 juillet 2020, huit jours seulement après l’annonce de la Société russe de Géographie concernant la mission de Tschesmé, Vladimir Martus proclame, sur Instagram, que son litige plus que décennal avec le ministère des transports est clos.

D’autres publications, suivront (Facebook – 20/07/2020, Shtandart.ru – 20/07/2020, Komsomolskaïa Pravda SP – 20/07/2020, Fontanka.ru – 21/07/2020). Ces documents indiquent que le ministère des transports a cédé à toutes les exigences de Martus. Il peut entrer et sortir des ports russes en toute liberté. Le scrupuleux Atlashkin a perdu. « Vae victis », toutes les poursuites sont abandonnées. La Société russe de Géographie peut, alors, recourir aux services du Shtandart. Martus, jusque-là très impatient, déclare qu’il rentrera au plus tôt dans un an, « business is business », à Saint-Pétersbourg.
Chacun est capable de comprendre que seule une autorité, supérieure au ministère des transports et à la municipalité de Saint-Pétersbourg, a pu imposer un tel revirement.
Ce litige que Vladimir Martus a présenté, en russe, comme une « tourmente bureaucratique », ne montre aucune parenté avec une quelconque opposition au régime de Poutine, ainsi que les propagandistes français pro-russes du Shtandart vous le font croire avec succès. De plus, il est achevé depuis juillet 2020, alors que ces mêmes propagandistes soutiennent, à l’unisson de Michel Balique, qu’il est toujours en cours en janvier 2023.
En raison du COVID, la célébration de la Société Russe de Géographie n’a finalement lieu qu’en octobre 2021. Le Shtandart représente la Fédération de Russie devant les autorités grecques et l’ambassadeur plénipotentiaire de Russie en Grèce.
Ainsi, le Shtandart a bien mené récemment, au minimum, une mission de représentation diplomatique officielle du pouvoir russe. Pour cette opération, il a été financé directement, ou via l’intermédiaire de la Société russe de Géographie, par le “Fonds des subventions présidentielles” russe. Cette information n’a jamais été révélée en France, avant le 10 janvier 2023, ailleurs que dans nos lignes.
Les liens étroits de Vladimir Martus avec le pouvoir russe sont donc incontestables à la lecture des textes russes. De plus, l’interprétation personnelle de l’auteur de ces lignes, qui n’engage pas le collectif #NoShtandartInEurope, est de penser que l’administration présidentielle est directement intervenue entre le 6 juillet 2020 et le 14 juillet 2020 afin qu’il soit mis fin au litige du Shtandart et afin que ce navire puisse être prestataire de services pour la Société russe de Géographie, en vue de représenter la Fédération de Russie.
Pourquoi le Shtandart n’est-il pas rentré à Saint-Pétersbourg après juillet 2020 ?
Michel Balique et son réseau pro-russe vous diront que c’est en raison du fait que Vladimir Martus est un opposant politique. Stop! Nous vous en avons démontré le caractère « bullshit » de cette affirmation. La raison, c’est l’argent, tout simplement. Tout ceci est largement détaillé dans l’entretient réalisé par Natalya Aryaeva (Zhizn’ mechty 27/07/2018).
Une fois que l’on a rappelé le fait que la Neva, à Saint-Pétersbourg, est prise par les glaces plusieurs mois par an, ce qui empêche toute activité commerciale, il faut savoir que les opérations les plus rémunératrices proviennent des films. En ce moment, le cinéma russe exalte plutôt la gloire des hommes qui lancent des missiles sur les populations civiles d’Ukraine ou le courage de ceux qui menacent le satanique Occident de l’apocalypse nucléaire. Les pétoires du début du XVIIIe siècle, embarquées à bord du Shtandart, ne sont d’aucune utilité, même filmographiquement parlant.
La deuxième source de revenu, ce sont les festivals nautiques. Avec dix festivals par an, Martus et le Shtandart vivent confortablement. Si les trous sont comblés par des passagers payant, pardon des « stagiaires », c’est le grand chelem. En Russie, le Shtandart peut espérer un seul festival récurrent, ce sont les « Scarlet Sails ». Mais, depuis 2009, des remplaçants ont été appointés, il faudrait réussir à les déloger. Dans le meilleur des cas, Martus peut espérer un deuxième festival, guère plus. En Europe, et particulièrement en France, si Michel Balique, le VRP du Shtandart, fait correctement son lobbying, grâce à l’association des Amis des Grands Voiliers, le panier peut être beaucoup mieux garni. Ceci explique les imprécations reçues par notre collectif, y compris par voie de presse, lorsque nous nous opposons à la présence du Shtandart à La Rochelle, dans le Golfe du Morbihan ou à Rouen. A ce titre, on ne peut que recommander la lecture du pamphlet potache partagée sur le tabloid « Paris-Normandie » par le troll Benoît Marin-Curtoud : « Armada 2023 : à Rouen, le navire russe « Shtandart » cible d’une polémique ».
La troisième source de revenu, ce sont les passagers « bouche-trous ». Nous sommes conduits à citer une nouvelle fois le malheureux Dmitry Atlashkin.
“Certes, il convient de noter que le “Standart” n’est pas si purement “patriotique” et ne se consacre pas exclusivement à l’éducation de la jeune génération. Les prix des services dans son catalogue sont très malsains. Le “Standart” est une entreprise commerciale,”
Dmitry Atlashkin cité par Komsomolkaïa Pravda SP, le 21 septembre 2007
En 2007 (il y a plus de 15 ans), Komsolmolskaïa Prava SP ajoutait déjà: « Quoi qu’il en soit, le Shtandart propose toute une gamme de services. Fondamentalement, ils sont tous conçus pour les étrangers. Pour le plaisir de déjeuner dans le carrédu navire, les touristes étrangers doivent débourser 500 euros de l’heure. Et vous devez prendre au moins deux heures. Mais vous pouvez inviter 25 amis et goûter à la vraie cuisine russe. Montez sur le bateau, mangez et écoutez des histoires passionnantes sur la marine russe. Ceci vous est proposés pour 5800 euros (100 personnes)« .
On ne voit guère de Russes capables de s’offrir ce genre de plaisir, en ce moment, à Saint-Pétersbourg. Quant aux touristes, ils s’y font très rares. Quel Russe pourrait acheter, pour sa famille, une excursion du type de la « remontée » de la Seine lors de l’Armada Rouen 2023 à 180 euros par personne? Le Shtandart va chercher l’argent là où il est et là où il dispose d’un réseau lui permettant de se jouer des sanctions européennes.
Il existe probablement d’autres raisons qui font le Shtandart tient absolument à exhiber son drapeau russe chez nous et à rester cirer, au plus près, les ports, rivages et criques de notre pays, ou de tout type de pays européen qui montrerait la même complaisance que la France. Compte tenu des rapports de Vladimir Martus avec ses autorités, on peut imaginer beaucoup d’autres objectifs, si ce n’est missions. Les Ukrainiens comprendront de quoi je veux parler. Les Français bienveillants seront très dubitatifs. Restons-en donc aux éléments factuels et mettons de côté ce que nous n’avons pas pu prouver, pour l’instant.
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