Tchaïka, travaux nécessaires et contraintes rencontrées avant une remise à l’eau

English Summary  (Article en français, ci-dessous)
According to Taras Beniakh, 70% of the reconstruction work was carried out between the middle of June 2016 and the end of July 2016. The 30% last part should be performed on March 2017 if the team can obtain the mandatory visas from the French Embassy in Kyiv, which is hardly eager, even reluctant, to do so, despite the encouraging tweet posted on August, 4, 2016. It should be added that 60 000 Grivnas (or 2 100 Euros) are required to cover the last costs. The main part of theses expenditures concerns the cost of the crane to put back the chaïka on to the water. Gifts can be done, here (in Ukrainian): https://biggggidea.com/p…/kozatska-chajka-presvyata-pokrova/
If the last issues are lifted, then the Cossacks reconstruction work can be completed during the spring of 2017, so that the tchaika « Presviata Pokrova » will be able to sail off shore during next summer and to attend maritime festivals in Ireland, one of the only two countries (the other one being Estonia), which she did not already visit as of today. Ukraine friends from Ireland, can you please share this information to Irish sailors aware of the maritime festivals schedule in their country next summer? Any information is welcome.

Re-naissance de la tchaïka Presviata Pokrova

Travaux tchaïka, Bernard Grua
Travaux, photos Bernard Grua

1. Etat des lieux

Le 12 juin 2016, Taras et Myron démarrent les travaux avec une première équipe dont deux forgerons qui resteront quinze jours. En plus de centaines de rivets, ils apportent du chêne de la région pré-carpatique pour refaire certaines membrures* et certains bordés*. La pourriture a attaqué le bateau principalement dans sa partie haute, celle qu’y était au contact avec l’eau de pluie et soumise au soleil. Une grande partie de ce qui était au niveau de la liaison coque-pont est pourrie. Le côté bâbord*, celui qui était contre le quai où était amarrée la tchaïka depuis 2011 est le plus endommagé. Sur ce navire à clin, les barrots* ne servent qu’à supporter un éventuel pont. Ils ne sont pas structurels. Seuls deux baux*, ban-poutres transversaux, empêchent la coque de s’ouvrir ou de se fermer. Un d’entre eux a été scié par le précédent président de l’association. Etait-il pourri ou attaqué par les champignons? L’ensemble en est fragilisé. Un travail considérable est effectué entre le 12 juin et le 28 juillet 2016.

2. Travail sur la coque

La coque mesure 20 m de long. Elle fait 3,50 m au maître bau* et a une hauteur de 1,75 m. Le tirant d’eau se contente d’un petit 80 cm. La hauteur sous barrot* est de 90 cm. A vide, la tchaïka pèse environ 10 tonnes. Elle n’a pas de lest. Pour gagner de la raideur à la toile, il arrive que les fauconneaux (petites caronades) soient descendus sous le pont et posés sur les fonds.
Des pièces en métal sont forgées sur place et remplacées. Le haut des membrures*, sur un mètre, est découpé et remplacé. Elles sont en chêne. Trois couples* de la proue, proches de l’étrave, sont intégralement changés car trop dégradés. Les bordés* sont des planches de chêne, elles aussi, de 5 à 6 m de long de 25 à 28 cm de largeur et de 35 mm d’épaisseur. Huit bordés situés sur bâbord* et quatre sur tribord* sont remplacés. Comme l’indiquait le Vasseur de Beauplan, la tchaïka est bordée à clin*.

Les clins ne sont pas scarfés* mais posés bord à bord et joints par une contreplaque intérieure. Cinq cents rivets sont remplacés. Chaque rivet représente trois cents coups de marteau. Chaque rivet nécessite deux personnes. Une qui bloque la tête du rivet, à l’extérieur, avec une masse, l’autre qui frappe de l’intérieur pour écraser et mater* le métal sur une rondelle.

Les oeuvres mortes* et la partie basse des oeuvres vives* sont calfatées* et goudronnées. L’intérieur de la cale* est peint, à l’exception des fonds*, qui sont goudronnés, eux aussi.

3. Réfection du pont

Si l’on s’en tient à la description de Le Vasseur de Beauplan (voir: « Quand un Français du XVIIe siècle nous parle de la tchaïka cosaque« ), les tchaïkas n’avaient pas de pont. Toutefois, Presviata Pokrova en a été dotée dès l’origine. Cette fois-ci, le pont est reconstruit avec une méthode différente de celle qui a prévalu précédemment. Une coque montée à clins* est beaucoup plus souple qu’une coque bordée à franc-bord*. Elle se déforme dans les vagues, ce qui y rend son passage moins brutal. Un pont rigide crée des contraintes mécaniques préjudiciables et pose, de plus, des problèmes de pourriture. Il a donc été décidé de reconstruire un genre de pont « flottant » afin de laisser la coque jouer.

La totalité du pontage est enlevé ainsi que tous les barrots*, les élongis* et les barrotins*. Les bouts des barrots, pourris aux extrémités sont sciés. Réduits, ils sont réutilisés et rapprochés de la proue* et de la poupe*. Il ne faut utiliser de nouveaux madriers que pour remplacer les barrots centraux, les plus larges. Le pont ne touchera plus le bordé. Un espace de l’ordre de quelques centimètres les séparera. Il sera jointé au sicaflex. Les barrots et les barrotins ne sont donc plus fixés sur les membrures* mais sur une sorte de lisse* qui ceinture l’ensemble intérieur de la coque. Ils y sont assemblés à queue d’aronde*. Là aussi, la lisse qui soutient les barrots n’a pas de fonction structurelle en ce qui concerne la coque et ne joue pas le rôle de serre-bauquière* comme dans la construction à franc bord*.

Les barrots et barrotins sont recouverts de contreplaqué. Idéalement, il aurait fallu prendre du contreplaqué-marine mais celui-ci étant trop onéreux, il lui est préféré du contreplaqué extérieur meilleur marché en okoumé de 10 à 12 mm d’épaisseur. Chacune des huit plaques, qui sont acquises à cet effet, fait 3,10 m par 1,53 m, soit environ 35 m2. Le contre plaqué est enduit de 10 litres de résine époxy sur un roving de verre auquel on adjoint de belles pièces d’ébénisterie en chêne, des hiloires* préparées à Lviv.

Les lattes de ponts seront en mélèze, bois réputé imputrescible, de la région de Lviv. Elles feront 2 cm d’épaisseur, 8 cm de largeur et 2 m de long. Elles ne seront pas clouées pour éviter les entrée d’eau mais collées sur l’époxy du contre plaqué. Les lattes seront jointées au sicaflex.

4. Remise en état du gréement

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Ré-assemblage de la vergue, mat à droite, Palette Aven, 0907/2016, Photo B. Grua

La tchaïka dispose d’une voile carrée* de 56 m². Elle est en lin et a été réalisée à Lviv en 1991, lors de la construction de la tchaïka.
Afin de pouvoir faire route à des allures plus proches du lit du vent, le bateau dispose aussi d’un gréement longitudinal. Le foc* amuré sur l’étrave est de 30 m². La grand voile* à corne* a une surface supérieure de 50%, soit 45 m². Ces deux voiles viennent d’être refaites, en 2016, en « cordura » (toile synthétique très résistante), à Lviv, par Myron et son frère.
Le pic* n’existe plus et est à remplacer. La vergue* creuse de la voile carrée sert aussi de bôme* pour la grand voile à corne. Brisée à différents endroits, elle est ouverte et réparée. Puis ses différentes pièces sont assemblées et vernies, de plusieurs couches. Comme le mât de 12 m, qui, lui, a été simplement poncé.

Les travaux à Palette-Aven, mi-juillet 2016 par Julian Kukhlevskyy  

5. Tchaïka, ce qui reste à effectuer pour une clôture du chantier en mars 2017

Selon Taras Beniakh, 70% du travail de reconstruction a été effectué entre la mi juin 2016 et la fin juillet 2016. Il reste à effectuer 30% du chantier en mars 2017, si l’équipe peut obtenir les visas nécessaires de la part de l’ambassade de France à Kyiv, qui se montre guère empressée, si ce n’est réticente, en dépit du tweet encourageant posté le 4 août 2016. De même 60 000 Grivnas (soit 2 200 Euros) sont indispensables pour boucler le financement. La partie principale de ces dépenses à venir concerne le grutage de la tchaïka afin de la remettre en eau. Une souscription participative est ouverte ici:
https://biggggidea.com/project/kozatska-chajka-presvyata-pokrova/  
Le jeudi 28 juillet 2016, veille du départ, il ne reste plus qu’à poser les lattes de mélèze du pont, accastiller le bateau, refaire un pic*, remettre en place le gréement, poncer et vernir les bordés* du haut  ainsi que les 18 avirons*. Le moteur réhabilité est bien à l’abri dans un local de La Belle Angèle, prêt à être replacé après une première mise à l’eau qui permettra au bois de gonfler.  Ces derniers travaux se dérouleront au début de la prochaine saison. En attendant, la tchaïka est soigneusement bâchée pour l’hivernage. Toutes les précautions sont prises pour assurer une bonne protection contre la pluie et pour ventiler la coque.

Une partie des 19 personnes qui sont intervenues à Pont-Aven en plus d’un moi et demi

Si l’ambassade de France veut bien accorder les visas nécessaires, si les 2 100 Euros indispensables pour boucler le financement sont collectés, alors la tchaïka « Presviata Pokrova » pourra rependre la mer au cours de l’été 2017 et participer aux fêtes maritimes estivales d’Irlande, un des deux seuls pays européen (l’autre étant l’Estonie), qu’elle na pas encore visité.

© Auteur: Bernard Grua, Palette-Aven, Bretagne, Juillet 2016

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Annexe: Glossaire

Aviron (oar): le mot rame n’est pas utilisé en langage maritime. On dit aviron.
Babord (port): côté gauche du bateau en regardant de l’arrière vers l’avant.
Bande-molle: fer plat ou demi-rond garnissant la quille et l’étrave pour les protéger.
Barrot (beam): Pièce de charpente transversale qui reçoit le pont.
Barrotin (half-beam): petit barrot allant d’une serre-bauquière jusqu’à un élongis de capot ou de rouf.
Bau (beam): poutre transversale qui écarte les murailles d’une coque et supporte un pont. Par extension sur un yacht, synonyme de barrot et sur un canot creux synonyme de banc. Le maître-bau correspond à l’endroit le plus large du bateau et au maître-couple.
Bauquière (serre) (shelf): ceinture longitudinale intérieure reliant les membrures sous le pont.
Bôme (boom): vergue situé sur la partie inférieure de la grand voile à corne. Elle s’appuie sur le mât par une mâchoire ou par le vit-de-mulet.
Bordé (planking, plank): désigne à la fois chacune des planches et leur ensemble qui, s’appliquant dans le sens longitudinal sur les membrures, forment le revêtement extérieur de la coque. On emploie souvent le terme bordage pour désigner chaque des planches.
Bordure (foot of a sail): nom du côté inférieur d’une voile, qui peut être libre ou bômée.
Bouge (round): courbure transversale du pont.
Bout’: terme générique pour un filin. En langage maritime, on ne dit pas corde, sauf pour la cloche.
Bras (brace): manœuvre qui sert à faire tourner horizontalement la vergue haute de la grand voile carrée pour l’orienter suivant la direction du vent.
Cadène (chain plate): pièce d’accastillage solidaire de la coque sur laquelle vient se fixer un hauban.
Cale (hold): espace compris entre le pont et la coque
Calfatage (caulking): voir calfater.
Calfater (to caulk): bourrer de l’étoupe dans les joints de bordage pour les rendre étanches.
Cap-de-mouton (dead eye): pièce de bois de forme ronde percée de trois trous et utilisée pour raidir les haubans.
Carvelle: clou à tête en forme de diamant et à tête carrée. (
Chute (drop of sail): côté arrière et plus ou moins vertical d’une voile.
Clin (clinch): méthode de construction où les bordés se chevauchent, comme les tuiles d’un toit. Nom donné à une virure dans ce type de construction.
Corne (gaff): espar sur lequel est envergué le haut de la voile à corne. La corne se termine à son extrémité avant par une mâchoire en forme de croissant qui embrasse le mât sur la moitié de sa périphérie. La corne est également appelée pic.
Couple (frame): coupe transversale d’une coque; le terme s’emploie également pour les membrures associées deux à deux lorsqu’elles sont dans le même plan transversal.
Drisse (halyard): manœuvre servant à hisser les vergues, voiles et pavillons.
Ecart: assemblage de bordés bout à bout.
Ecoute (sheet): manœuvre courante frappé à l’angle inférieur d’une voile pour régler l’orientation de cette voile.
Elongis (carling): pièce de bois fixée au barrotage dans le sens longitudinal
Enture: assemblage en biseau de deux pièces.
Enverguer (to bend a sail): fixer à une vergue la ralingue supérieure d’une voile dite ralingue d’envergure.
Espar (spar): pièces de bois pouvant servir de mat, de vergue, de bôme etc.…
Etambot (stern post): pièce arrière de la charpente axiale, prolongeant la quille vers le haut.
Etoupe (oakum): filasse de chanvre.
Etrave (bow): pièce avant de la charpente axiale.
Fargue (wash-board): bordé supplémentaire rehaussant le franc-bord.
Foc (jib): voile triangulaire de l’avant qui s’établie entre l’étrave et le mât.
Fonds (bottom): partie la plus basse située sur la quille et le bas des membrures.
Franc-bord (carvel-built): méthode de construction où les chants des bordés sont en contact bord à bord (par opposition à la construction à clin où ils se chevauchent).
Garcette (gasket): cordage mince pour faire différents petits amarrages.
Grand-voile (main sail): voile principale, carrée ou à corne, qui s’établit sur le mât.
Gréement courant (runing rigging): l’ensemble des cordages permettant d’établir et de manœuvrer les voiles.
Gréement dormant (standing rigging): l’ensemble des haubans destinés à la tenue de la mâture.
Guindant (hoist of a sail): hauteur d’une voile ou d’un pavillon qui est contre le mat. Pour le foc, le guindant est contre l’étai, hauban avant.
Hauban (shroud): cordage ou câble qui tient le mat.
Haussière: gros cordage pour amarrer ou remorquer un navire.
Hiloire (coaming): planche bordant verticalement une ouverture pour empêcher l’eau d’y entrer.
Jumelles (side piece): paires de flasques dépassant le pont entre lesquelles le mât peut pivoter au moment du mâtage ou du dématâge.
Lisse (batten): latte de bois longitudinale. Les lisses peuvent être provisoire si elles servent pour le tracé ou structurelles pour renforcer une coque dans le sens longitudinal.
Liston (sheer-rail): lisse extérieure servant à protéger la muraille.
Livet (deck-line): ligne de jonction de la coque et du pont.
Maître bau (main frame): partie la plus large du navire.
Mater (à ne pas confondre avec mâter): opération qui consiste à écraser progressivement avec une massette l’extrémité d’un boulon ou d’un rivet afin de le rendre solidaire de l’écrou ou de sa coupelle.
Membrure (rib): l’ensemble des couples d’une charpente. Par extension, le mot membrure est souvent utilisé pour désigner un membre.
Mi-bois: mode d’assemblage où chacune des deux pièces est entaillée de sa moitié.
Monoxyle: se dit d’un ouvrage fait d’une seule pièce de bois. Une pirogue monoxyle.
Mortaise: partie femelle d’un assemblage dont la partie mâle est le tenon.
Oeillet (eyelet-hole): cercle métallique riveté permettant de faire un trou dans une voile pour hisser un filin ou une pièce métallique.
Œuvres mortes: partie émergée de la coque.
Œuvres vives: partie immergée de la coque.
Passavant: portion latérale du pont située entre les hiloires de rouf ou de cockpit et le plat bord.
Pic (peak): voir corne
Plat bord (planksheer): pièce de charpente longitudinale couvrant à plat la préceinte, les têtes de membrures et la serre bauquière.
Poupe (stern): partie arrière du navire
Préceinte (wale): premier bordé du haut, souvent plus épais que les suivants. Pour les embarcation parle plutôt de carreau.
Proue (stem): partie avant du navire (cf. « figure de proue »)
Queue d’aronde: l’un des meilleurs mode d’assemblage en angle de deux pièces. Elle est dessinée et taillée à la forme d’un trapèze.
Quille (keel): longue pièce de bois s’étendant sur toute la longueur du navire et en formant la partie inférieure.
Ralingue (bolt rope): cordage cousu au pourtour d’une voile pour la renforcer.
Scarf: mode d’assemblage en biseau réalisé sur l’épaisseur de deux pièces.
Scarfés: voir scarf
Serre (stringer): ceinture longitudinale intérieure de la coque, qui en raidit la structure.
Tapon: pastille de bois servant à recouvrir les têtes de vis ou de pointe.
Tire-fond: grosse vis à tête carrée ou octogonale.
Tonture (sheer): courbe du haut de la coque et du pont vue de profil.
Traverse: Le Vasseur de Beauplan parle probablement des barrots de pont (ou baux)
Tribord (starbord): côté droit du bateau en regardant de l’arrière vers l’avant.
Varangue (floor timber): pièce de bois qui reçoit les pieds de membrure et les relie à la quille.
Vergue (yard): espar sur lequel est envergué une voile.
Virure (stracke): bordage qui s’étend sur toute la longueur de la coque et est constitué de deux ou plusieurs bordés mis bout à bout.
Vît-de-mulet (goose neck): ferrure d’articulation entre la bôme et le mât.
Voile à corne (gaft sail): voile qui a la forme d’un quadrilatère irrégulier. La position normale est voisine de l’axe du navire.
Voile carrée (square sail): voile enverguée sur une vergue perpendiculaire au mât et tenue par son milieu. La forme est celle d’un trapèze. La position normale est perpendiculaire à l’axe du navire.
D’après « Vocabulaire des Termes de Marine », Le Yacht, 1906 et d’après « Restaurer et entretenir les bateaux en bois », Editions Le Chasse-Marée, 1995.

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Publié par Bernard Grua

Graduated from Paris "Institut d'Etudes Politiques", financial auditor, photographer, founder and spokesperson of the worldwide movement which opposed to the delivery of Mitral invasion vessels to Putin's Russia, contributor to French and foreign media for culture, heritage and geopolitics.