Qu’est-ce que nous a appris, sur la France, l’affaire des Mistral?

Ce document présente l’intégralité d’un texte rédigé pour notre ami disparu récemment, le regretté Laurent Chamontin, qui en a compilé des extraits afin d’illustrer, par un encadré, une partie de son livre : « Ukraine et Russie pour comprendre ».
Laurent Chamontin avec le sympathique sourire que nous lui connaissions, sous un aspect pondéré, consensuel, voire impassible, était, comme beaucoup de Russophiles non pro-Poutine, catastrophé par la méconnaissance de nos compatriotes et par la complaisance de la majorité de nos hommes politiques vis a vis du régime qui menait une guerre d’agression, toujours en cours depuis six ans, en Europe orientale.

Sabordage des Mistral: les métastases de la maskirovka Kremlin – Front National dans les médias occidentaux

Le 6 mai 2015, le lendemain de la publication d’un article du Figaro sur le destin des BPC Vladivostok et Sébastopol, ce qui allait être abusivement présenté comme la « décision » de l’Elysée de saborder les Mistral suscite stupeur et indignation en Russie ainsi que dans la poutinosphère internationale. D’un côté, au début cette affaire, se trouvent ceux qui s’emploient à montrer l’impossibilité d’une telle option. De l’autre côté, leurs répondent ceux qui se déchaînent contre le gouvernement français. Très rapidement la propagande russe appuyée par le Front National assurera, avec un succès certain dans les médias occidentaux, la promotion de l’océanisation de ces bâtiments de guerre. Cette affaire délirante peut être considéré comme un cas d’école de désinformation en appui d’une guerre hybride soutenue par des complicités locales.

Sabordage des Mistral: comment le Kremlin a offert des outils fatals à sa maskirovka et pourquoi ils n’ont pas été utilisés?

Le 5 mai 2015, le Figaro publiait un article « Les Mistral, boulet de la diplomatie française ». Une interprétation tendancieuse de ce texte pouvait laisser croire que la destruction ou le sabordage des Mistral étaient les seules alternatives à une livraison à la Russie. Une revue des articles publiés en mai 2015 et plus tard sur le sujet conduit à des découvertes étonnantes. On s’aperçoit que le Kremlin, de façon très documentée, ne croit pas à la mystification qu’il va, lui-même, construire par la suite. Alors que la maskirovka pouvaient aisément être démontée en s’appuyant sur les écrits de ceux qui l’ont mise en place, il est accablant de réaliser que rien de tel n’a été fait. Cela en dit long sur notre myopie et notre amateurisme face une information détournée en propagande et en diffuseur d’un brouillard de la « guerre hybride ».

Sabordage des Mistral: anthologie d’une maskirovka Kremlin – Front National, mai 2015 – septembre 2015

Cette revue de presse archive une liste des articles présentant la « thèse » du sabordage des Mistral Sebastopol et Vladivostok issue d’une fausse « option » présentée par le Figaro au début de mai 2015. On observe un examen et un doute russe, suivis d’une récupération à des fins de propagande, puis une reprise par les médias « mainstream » français au mépris de tout esprit critique et de tout bon sens, en dépit des évidences contraires apportées.

Affaire Mistral, des questions qui restent ouvertes.

L’affaire du Vladivostok et du Sébastopol, les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) Mistral, s’est dénouée en août 2015 après l’accord d’annulation signé entre la République Française et la Fédération de Russie. Elle a trouvé son point final en septembre 2015 lors de la vente puis de la livraison de ces deux navires à l’Egypte.

Bernard Grua portfolio 3 – Photos d’activisme

Deuxième galerie de photographies personnelles de Bernard Grua dont la finalité est d’occuper l’espace numérique lors d’une recherche nominative afin de contenir les publications de trolls ou les réponses non pertinentes.

Sabordage des Mistral: Comment le kremlin a-t-il manipulé l’opinion francaise »

Cet article est paru dans l’Express le 26 mai 2015 sous le titre, choisi par la rédaction du journal: Sabordage des Mistral: « Comment les médias français ont été manipulés ». Ici, nous lui avons restitué son intitulé initial car l’intoxication des médias français a, principalement, eu lieu plus tard.