À la rédaction du Télégramme, demande de rectification de l’article : « Shtandart, trois-mâts carré »

Chère Madame, Cher Monsieur,
Le Shtandart n’est pas autorisé à Brest. Il est officiellement INTERDIT par le Conseil européen et par les autorités maritimes. De plus, il navigue et entre dans nos ports  sous un FAUX PAVILLON, celui des Îles Cook. Il est toujours immatriculé en Russie. Les points les plus importants de votre article « Shtandart, trois-mâts carré (01/07/2022) sont des éléments qui vous ont été communiqués à des fins de désinformation. Il convient d’en rectifier le texte, ou tout au moins, de sérieusement le nuancer comme je vous l’indiquais dans un fil Twitter.

https://x.com/BernardGrua/status/1808154347416514702

Le « Shtandart » est officiellement interdit dans les ports français.

Comme tout navire immatriculé sous pavillon russe (au 24/02/2022), le Shtandart est officiellement interdit dans les ports européens depuis le 16 avril 2022, en application du 5e volet des sanctions acté dans l’article 3 sexies du règlement UE n°833/2014.

Shtandart, paragraphe 1 article 3 sexies du règlement UE n°833/2014.
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A02014R0833-20240625

1. Il est interdit de donner accès, après le 16 avril 2022, aux ports et, après le 29 juillet 2022, aux écluses situés sur le territoire de l’Union à TOUT navire immatriculé sous pavillon russe, à l’exception de l’accès aux écluses pour quitter le territoire de l’Union.

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A02014R0833-20240625

Pour mettre fin aux réécritures fallacieuses et aux polémiques des réseaux d’influence russes œuvrant au sein de l’exécutif français, le Conseil européen a tenu à préciser par un amendement du 24 juin 2024, au règlement UE n°833/2014, que les « répliques de navires historiques » entrent dans le champ des sanctions.

Shtandart, amendement du 24 juin 2024, au règlement UE n°833/2014
https://eur-lex.europa.eu/eli/reg/2024/1745/oj?locale=fr

b) le paragraphe 3, point a), est remplacé par le texte suivant: «a) un navire relevant du champ d’application des conventions internationales pertinentes, y compris les répliques de navires historiques;»

https://eur-lex.europa.eu/eli/reg/2024/1745/oj?locale=fr

Le Shtandart étant le seul dans ce cas, il est directement visé. Le Shtandart est donc bien officiellement INTERDIT aux Fêtes maritimes de Brest. À mon sens, il est tout à fait regrettable que Le Télégramme ne mentionne pas ce texte officiel irréfutable au lieu de donner son imprimatur à des allégations toxiques injustifiées.

Il est faux de prétendre qu’un changement de pavillon permet au Shtandart d’échapper aux sanctions portuaires. Le paragraphe 2 de l’article 3 sexies du règlement UE n°833/2014 dit officiellement le contraire.

Shtandart, paragraphe 2 article 3 sexies du règlement UE n°833/2014.
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A02014R0833-20240625

2.   Le paragraphe 1 (interdiction) s’applique aux navires qui ont changé leur pavillon russe ou leur numéro d’immatriculation russe pour le pavillon ou le numéro d’immatriculation de tout autre État après le 24 février 2022.

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A02014R0833-20240625

On vous a menti.

Mais, avant de parler d' »autorisation » ou de sanctions, il aurait été bon de lire ce texte officiel, qui est en accès libre depuis plus de 2 ans.

Le « Shtandart » est toujours sous pavillon russe et il est blacklisté.

Comme le révèle la base « Sea-web Ships » utilisée par les contrôleurs portuaires, les autorités maritimes françaises savent pertinemment et officiellement que le Shtandart est toujours immatriculé sous pavillon russe et qu’il navigue donc sous FAUX PAVILLON.

Shtandart, Base « Sea-web Ships » 
Base « Sea-web Ships » 

On vous a menti (bis).

Si « Sea-web Ships » est une base donnée payante, chacun peut néanmoins vérifier librement le pavillon du Shtandart sur Marine Traffic.

Shtandart sur Marine Traffic
Lien fiche Shtandart sur Marine Traffic

Il est dommage que Le Télégramme ne se soit pas livré à cette diligence minimale, au lieu de se faire si facilement manipuler.

Plus intéressant encore, l’outil de travail des contrôleurs portuaires nous indique que le Shtandart est officiellement BLACKLISTÉ par les autorités maritimes françaises en application du… règlement UE n°833/2014 pris en application de la décision du Conseil européen.

Fiche du Shtandart sur l'application des contrôleur portuaires. Il est blacklisté en application du règlement UE n°833/2014.
Fiche du Shtandart sur l’application des contrôleur portuaires. Il est blacklisté en application du règlement UE n°833/2014.

On vous a menti (ter).

Les acteurs de la fraude du « Shtandart » ne peuvent pas être crus sur parole.

Vous devez comprendre que Didier Lallement, SGMer, la ville et les Fêtesmaritimes de Brest, pro-Martus, si ce n’est pro-russes, sont partie prenante de la fraude du Shtandart. Ils utilisent Le Télégramme et Ouest-France à des fins de tromperie, comme SGMer exploite illégalement Ceclant Premar Atlantique afin de contourner les sanctions UE et de servir les intérêts russes. Si l’affaire tourne mal, nous nous y employons, le Vice-amiral d’escadre Jean-François Quérat sera le lampiste de SGMer.

En conséquence, Le Télégramme et Ouest-France, vous ne pouvez croire personne pour ce qui est du Shtandart. Ceci concerne, en tout premier lieu Vladimir Martus et ses copains de longue date, François Cuillandre et Fortuné Pellicano, ainsi que le très controversé et conflictuel ex-préfet de police de Paris, Didier LallementToute information que vous publirez doit être officielle, documentée et vérifiable. Ce n’est pas du charlatan et de la triade sus-mentionnés que vous l’obtiendrez.

Seul le préfet du Finistère est habilité à autoriser le « Shtandart ». Il ne le fera probablement pas.

La Commission européenne, a délégué l’application des sanctions portuaires aux directeurs des Grands ports maritimes et aux préfets de départements.

Ceci est confirmé par la circulaire de rappel des sanctions adressée par le Secrétariat d’Etat à la mer.

Shtandart circulaire de rappel des sanctions adressée par le Secrétariat d'Etat à la mer, page 1.
Shtandart circulaire de rappel des sanctions adressée par le Secrétariat d'Etat à la mer, page 2.
Shtandart circulaire de rappel des sanctions adressée par le Secrétariat d'Etat à la mer, page 3.

Vous ne pourrez rien obtenir d’officiel de la part de Ceclant Premar Atlantique, qui n’est pas l’autorité responsable. Le seul qui puisse donner une AUTORISATION officielle à la prestation commerciale du Shtandart aux Fêtes maritimes de Brest, c’est Alain Espinassepréfet du Finistère. Mais muré dans son silence, il y a tout lieu de croire qu’il ne prendra pas le risque pénal d’émettre un tel document. Quoi qu’il en soit, pour l’instant, le Shtandart n’est pas autorisé à Brest. Vous avez tous les éléments OFFICIELS qui en témoignent. Il est honnêtement impossible de prétendre le contraire.

Il reste, malgré tout, une seule bonne raison qui pourrait justifier la venue du « Shtandart » à Brest

S’il vient à Brest, le Shtandart devra être saisi. Les officiers russes devront être renvoyés dans leur pays. Vladimir Martus, le capitaine-armateur du navire s’exhibant sous faux pavillon, devra être arrêté, avant de passer en jugement pour violation du droit maritime.      

Bien cordialement

Bernard Grua

Lire aussi :

Didier Lallement, SGMer, a menti. Le navire russe Shtandart entre dans les ports français sous faux pavillon.

 Le Shtandart, immatriculé à Saint Pétersbourg, Russie, navigue et visite nos ports sous un FAUX PAVILLON avec la complicité de Didier Lallement, SGMer, et de Sandrine Gourlet, ayant succédé le 17/05/2024 à Michel Puyrazat, en tant que directrice du grand port maritime de La Rochelle.

Publié par Bernard Grua

Graduated from Paris "Institut d'Etudes Politiques", financial auditor, photographer, founder and spokesperson of the worldwide movement which opposed to the delivery of Mistral invasion vessels to Putin's Russia, contributor to French and foreign media for culture, heritage and geopolitics.

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